La Ville distribue cinq avis d’infraction par année pour du gazon trop long

ENVIRONNEMENT. Cinq avis d’infraction par année sont acheminés en moyenne par la Ville de Magog à des propriétaires qui laissent pousser leur pelouse sur une hauteur de plus de 15 centimètres.

2023 ne fait pas exception à la règle avec l’émission de cinq avis d’infraction, mais sans constat ni amende. Tout comme pour les propriétaires de la rue Saint-Pierre, Magog suspend les amendes pour non-respect du règlement le temps que les élus analysent la possibilité de modifier ou non les normes actuelles.

L’Administration municipale prévient cependant qu’elle pourrait effectuer un suivi plus serré si des pelouses débordent ou empiètent sur les trottoirs ou la chaussée.

Le dossier des herbes hautes sur la rue Saint-Pierre, à Magog, a suscité de nombreuses réactions opposées. En général, les partisans de cette pratique endossent la végétation abondante en raison de préoccupations environnementales. Les gens en défaveur jugent cette pratique très laide et malpropre qui n’a pas sa place dans un milieu urbain.

Des lecteurs nous ont fait parvenir des adresses pour dénoncer d’autres «résidences négligées».

À l’inverse, le copropriétaire de la maison de la rue Saint-Pierre, Mathieu Roy, en a rajouté sur les réseaux sociaux, une semaine après sa sortie publique. Il encourage les gens à réclamer des changements réglementaires sur l’aménagement paysager dans leur municipalité respective. 

De plus, il propose une longueur de pelouse minimum plutôt qu’une hauteur maximale. «Un gazon trop court est néfaste pour l’environnement et l’entretenir ainsi gaspille beaucoup de ressources», signe M. Roy.

Il suggère également un «compromis 50-50» où la moitié d’une cour serait au goût du propriétaire et l’autre moitié en aménagements autres, comme de la rocaille, un jardin d’eau, des fleurs, des légumes, etc.

Mathieu Roy souhaite aussi le bannissement de tout appareil d’entretien à essence, en plus d’inviter les gens soucieux de l’environnement à devenir des «enverdeurs».