La Société d’histoire de Magog veut rebondir

PATRIMOINE. Malgré des craintes pour sa survie au cours des derniers mois, la Société d’histoire de Magog (SHM) entend repartir sur de nouvelles bases même si le financement en provenance de la Ville de Magog se fait attendre.

La participation d’une trentaine de membres lors de l’assemblée générale annuelle du 1er juin dernier a donné un regain de vie à l’organisme. La direction espère retourner rapidement à la table des discussions avec la Ville pour dénouer l’impasse. 

La SHM n’a plus d’entente de financement depuis décembre dernier. Elle réclame une légère augmentation sur les 25 000 $ qui lui sont remis depuis quelques années. « Les membres se mobilisent pour assurer la pérennité de l’organisation, en espérant que la Ville augmente sa contribution », indique la nouvelle présidente Josianne Jetté.

Cette dernière tient à préciser que les sommes demandées ne serviront pas à renflouer les coffres ou un budget déficitaire. «Cela nous permettra plutôt de poursuivre notre mission de conservation des archives, ainsi que de notre mémoire et patrimoine collectifs», assure-t-elle.

«ON NE DEMANDE PAS LA LUNE»

Membre du conseil d’administration, Louise Gagné juge primordial ce financement à la hausse pour assurer la survie de l’organisation, mais aussi pour embaucher une ressource qui permettra de garder les bureaux ouverts et les archives accessibles.

« On ne demande pas la lune, mais les échanges s’étirent depuis plus d’un an sans décision de la Ville, déplore Mme Gagné. Nous sommes toujours actifs grâce à des dons, au membership à la hausse et à la détermination des administrateurs à reprendre contact avec l’Administration municipale. »

Mme Gagné ajoute que l’offre d’archivage de documents et de photos a aussi permis à la SHM de sauver les meubles depuis quelques mois. « On demande seulement une plus grande ouverture du conseil afin de conserver les services quasi essentiels d’une société d’histoire », lance-t-elle.

Les bureaux de la SHM sont fermés depuis le départ de son directeur général. L’organisation espère trouver rapidement un petit budget ou une ressource bénévole pour ouvrir partiellement son bureau situé au Centre communautaire de Magog.

DES SERVICES À LA POPULATION COUPÉS

Entretemps, la SHM est de nouveau disponible pour ses membres sur rendez-vous. Par contre, les services aux citoyens comme la consultation sur place, les services aux services municipaux ou encore à la Maison Merry demeurent inactifs «tant que le financement de la municipalité ne sera pas rétabli de façon satisfaisante».

Outre le retour de Mme Jetté à la présidence après quelques années d’absence, le conseil d’administration de la SHM se compose de Michel Langlois (trésorier), Martin Dubé (dg sortant) et Louise Gagné (secrétaire).

Appelée à commenter ce dossier, la mairesse Nathalie Pelletier rappelle à la Société d’histoire que la Ville attend toujours un retour à des questions de leur part avant de prendre position. « Nous désirons tous conserver les services offerts par cet organisme, mais notre financement se compare à ce que d’autres municipalités font avec leur société d’histoire respective », résume-t-elle.