La saga des dg atteint maintenant 700 000 $ depuis 2010 à Magog
AFFAIRES MUNICIPALES. Le départ d’Armand Comeau fait grimper la facture de la saga des directeurs généraux de la Ville de Magog à 700 000 $ depuis 2010.
Comme le Reflet du Lac l’écrivait en janvier dernier, la suspension du DG ouvrait la porte à des dommages collatéraux financiers, peu importe la conclusion de cette crise secouant l’Hôtel de Ville.
La séparation de 195 000 $ s’ajoute aux congédiements de deux autres hauts dirigeants municipaux; deux divorces ayant coûté plus de 500 000 $ aux contribuables il y a plus de six ans environ.
La danse des dg a commencé en 2010 avec le départ de Gilles Bertrand. L’ex-directeur général de la Ville de Magog a touché un montant total de 273 000$, à la suite de son congédiement.
Coup de théâtre en 2011 avec l’abolition du poste de directeur général adjoint que la Ville avait créé un an plus tôt. Son titulaire Charles Fournier, à l’emploi de la Ville depuis près de 18 ans, se retrouve sans travail.
Les élus justifiaient cette décision par une réorganisation administrative enclenchée par Armand Comeau, embauché en décembre 2010. Élue à la mairie en 2009, la mairesse Vicki May Hamm s’opposait à l’abolition de ce poste, mais s’était rangée derrière le choix du conseil.
Les deux parties s’entendent cependant à l’amiable pour éviter un long débat devant la Commission des relations de travail. Charles Fournier obtient finalement une compensation totale de 210 000 $.
Les départs de Gilles Bertrand et de Charles Fournier ont coûté plus de 500 000$ aux contribuables magogois en 18 mois, en incluant les frais juridiques.
La permanence du directeur général de la Ville de Magog, Armand Comeau, a été accordée en 2012 à 6 votes contre 4 au conseil municipal. Les partisans de cette option, qui a provoqué un vif débat à l’Hôtel de Ville, étaient Michel Bombardier, Yvon Lamontagne, Denise Poulin-Marcotte, Jacques Laurendeau, Gilbert Boucher et Nathalie Pelletier.
Le poste de dg a souvent été sur la sellette à Magog. Les plus vieux se souviendront d’une autre saga touchant André Rainville au début des années 1990. Il assumait la vice-présidence à l’exploitation du Groupe Teknika avant d’hériter de la direction de l’administration municipale en 1990, un poste qu’il a occupé jusqu’à 1995 après quelques houleux débats au conseil municipal de l’époque.
Des économies
En contrepartie, la mairesse Vicki May Hamm rappelle que la Ville a réalisé des économies avec ses mouvements de personnel. «Juste avec l’abolition du poste de DGA (Charles Fournier), ce sont des économies de plus de 600 000$. À cela s’ajoutent les frais d’avocats que nous avons économisés en évitant d’étirer les procédures aux normes du travail pour le DGA et le DG», insiste-t-elle.