La ministre Pascale St-Onge au coeur d’une réforme pour détoxiquer le sport
CHANGEMENTS. La députée de Brome-Missisquoi et ministre des Sports, Pascale St-Onge, a récemment dévoilé son plan de match pour détoxiquer le milieu du sport canadien avec une réforme qui vise, ultimement, à donner plus de pouvoir et de sécurité aux athlètes.
Il aura fallu un an et demi et de travail à la députée St-Onge pour accoucher de cette réforme majeure, qui découle d’une série de scandales qui ont éclaté dans le milieu sportif au cours des dernières années, dont chez Hockey Canada. Les mesures adoptées visent à améliorer la gouvernance des organismes de sports financés par le fédéral, renforcer les pratiques sportivespour assurer un environnement sécuritaire et accroître le rôle des athlètes dans le processus décisionnel.
«Il n’y a rien de «flashy» dans cette réforme, mais on y retrouve une multitude de choses qui seront mises en place pour rendre la pratique du sport plus sécuritaire, accessible et inclusive», explique la politicienne.
Pas de solution miracle
Parmi les changements annoncés, on obligera notamment les organisations sportives à suivre «intégralement» tous les principes inscrits au Code de gouvernance du sport canadien d’ici avril 2025. Le gouvernement créera même une nouvelle unité chez Sport Canada dont le rôle sera de surveiller les organisations et s’assurer du respect de ces conditions.
Dans la réforme, il est aussi question de mettre fin aux accords de non-divulgation qui empêchaient les athlètes de dénoncer la maltraitance qu’ils ont subie ou dont ils ont été témoins. On obligera aussi les conseils d’administration à avoir au moins un représentant des athlètes autour de la table décisionnelle. «On jette en quelque sorte les fondations pour changer et faire évoluer la culture sportive, qui en a bien besoin, constate Pascale St-Onge. Mais comme dans les milieux de travail et dans la société, ce n’est pas quelque chose qui se fait du jour au lendemain. Il y a tout un travail d’éducation et de prévention nécessaire avant de voir des changements à long terme.»
«Il n’y a peut-être pas de solution miracle, mais déjà, la mise en place il y a un an du Bureau du Commissaire à l’intégrité dans le sport constitue un important changement. À ce jour, toutes les plaintes de dénonciation sous sa juridiction ont été retenues au lieu d’être rejetées, comme c’était trop souvent le cas auparavant», conclut-elle.