La Maison Merry: nouvel emblème patrimonial des Magogois
PATRIMOINE. Même s’il aura fallu travailler jusqu’à la toute dernière minute, la Maison Merry, nouvel emblème patrimonial et historique de la Ville de Magog, sera prête à accueillir ses premiers visiteurs ce dimanche 22 juillet. À compter de cette date, la Maison Merry (construite en 1821) deviendra à la fois un site de repos, un musée, une boutique souvenir, et surtout, un grand livre sur l’histoire de la municipalité et la vie de ses habitants, dans les années 1800. En outre, une exposition temporaire (2 ans) y raconte l’histoire du textile à Magog, une industrie qui a marqué plusieurs générations. Les donateurs, partenaires et politiciens ont eu ce soir un avant-goût de ce que la célèbre résidence aura à offrir, autant aux touristes qu’aux citoyens de Magog. Car c’est d’abord pour la population magogoise qu’on a dépensé autant d’énergie et d’argent – quelques millions – au cours des dernières années, afin d’en faire un lieu de mémoire citoyen. «Cette maison est un morceau important de notre patrimoine et servira à raconter notre histoire. Les gens pourront aussi s’y rendre pour s’informer sur les différentes activités de la région, car les employés ont été formés pour renseigner les visiteurs», a fait valoir la mairesse de Magog, Vicki-May Hamm. Cette dernière en a aussi profité pour remettre officiellement les clés de la propriété aux dirigeants de la Corporation de la Maison Merry, un organisme à but lucratif qui sera responsable de sa gestion. Bien que l’acquisition de cette résidence ait divisé la population à une certaine époque, son projet de restauration a séduit plusieurs gens d’affaires et philanthropes. À tel point que la campagne de financement populaire, dont l’objectif était fixé à un million $, a dépassé les attentes de 34 %. Paul Bannerman, de la Fondation Bannerman, a été l’un des premiers à offrir concrètement son appui financier. «C’était toute une idée de prendre la plus vieille maison de la ville, construite par un anglophone des États-Unis et la mettre en valeur. Ce sera bon pour les visiteurs, mais ce sera encore plus important pour la vie culturelle des citoyens de Magog», a lancé le généreux bienfaiteur. Mis à part les travaux de restauration visant à redonner son cachet d’antan à la Maison Merry, des fouilles archéologiques ont aussi été faites autour des fondations et sur le terrain situé à l’angle des rues Merry et Principale Ouest. «Ce site est extrêmement riche; il a d’abord été habité par des Abénaquis et on y a découvert des artéfacts datant de 4000 ans. Nous allons poursuivre les fouilles à quelques endroits, car nous sommes convaincus qu’il y a d’autres découvertes à faire», laisse entendre la direcrice générale de la Corporation de la Maison Merry, Sophie Charbonneau. Leader technologique il y a 200 ans Selon le député Pierre Reid, l’inauguration de la Maison Merry vient prouver que le passé est garant de l’avenir. «On y apprend que Magog a possédé la première usine d’allumettes, ou encore la première industrie consacrée à la laine. La région était très avancée sur le plan technologique autrefois, et c’est un rôle de leader qu’elle reprend aujourd’hui avec les Conceptromec, Camso, l’Îlot Tourigny et tous les autres», a fait remarquer le député d’Orford. Précisons que l’accès au lieu de mémoire citoyen sera gratuit en tout temps pour les citoyens de Magog, à l’exception des événements spéciaux comme les projections de films ou autres (il y aura un coût d’entrée pour les gens de l’extérieur). «Si vous ne venez pas à la maison, profitez-en pour circuler sur notre terrain, admirer la vue sur le lac Memphrémagog ou vous brancher sur notre contenu géolocalisé. En plus, il y a du Wi-Fi partout», lance Sophie Charbonneau en riant.