La mairesse de Magog défend une subvention et l’intégrité de son conseil

SOUTIEN.  Une subvention de 50 000 $ accordée à l’entreprise Goliath Tech par la Ville de Magog a fait l’objet de questions, lundi soir dernier, si bien que la mairesse Nathalie Pelletier a senti le besoin d’intervenir et de défendre l’intégrité de l’appareil municipal. 

Des citoyens ont profité de l’assemblée publique pour faire part de leur malaise et de leur incompréhension à l’égard de cette aide financière, visant à soutenir le projet de 10 M$ de l’entreprise située dans le parc industriel. Il faut dire que l’un des conseillers, Jean-François Rompré, est «l’opérateur franchisé» de l’entreprise. Il s’est d’ailleurs retiré de ce point à l’ordre du jour avant que les élus adoptent cette subvention à l’unanimité, en précisant «n’avoir aucun actif dans Goliath Tech».

Toutefois, cette prudence a semblé insuffisante aux yeux d’Alain Albert, estimant que le fait « de ne pas parler » n’enlève pas automatiquement tout soupçon de conflit d’intérêts. « Quand un sujet peut donner une apparence de conflit d’intérêts, un élu doit se retirer de la salle, mais aussi des discussions et des rencontres préparatoires en lien avec ce dossier. C’est une règle de base en bonne gouvernance. On se doit d’être au-delà de tout soupçon dans notre municipalité », est d’avis M. Albert. 

De son côté, Pierre Boucher s’est dit en désaccord de soutenir  une entreprise qui semble en bonne santé financière. À son avis, la Municipalité devrait limiter ce type de subventions aux entreprises en démarrage. Il aurait préféré que les 50 000 $ soient investis là où les besoins sont plus criants, notamment dans le milieu communautaire en citant, en exemple, les logements sociaux.

DE L’ACHARNEMENT

La mairesse Nathalie Pelletier a précisé plus d’une fois que toutes les vérifications légales ont été faites dans ce dossier. En terme d’éthique, elle soutient que la Ville et le conseil municipal sont irréprochables. « Quand on parle de problème de gouvernance, on attaque le conseil et l’administration comme s’il n’y avait aucune vérification. Légalement, il n’était même pas obligé de se retirer de ce point de l’ordre du jour. Mais il l’a fait de lui-même, par transparence. Un moment donné, je trouve que ça commence à être de l’acharnement à l’égard de M. Rompré et il faut réussir à passer à autre chose quand il n’a rien à se reprocher. »

« Il faut savoir que ces subventions sont encadrées par un programme et chaque demande est soumise à des critères bien précis et analysée par un comité. Pour Goliath Tech, ils ont investi 10 M$ pour agrandir leurs installations, en plus de créer 60 nouveaux emplois à Magog. C’est un projet important pour notre économie », conclut Nathalie Pelletier.