La glace «made in Magog» déborde les frontières du Québec

ÉCONOMIE. L’entreprise magogoise Estrie Glace triple sa production en investissant 1,5 million de dollars dans son usine du parc industriel.

Cette somme a permis d’acheter des équipements supplémentaires pour hausser son volume de 50 000 tonnes à 150 000 tonnes de glace par jour pendant la grosse saison estivale. Cette expansion est jumelée à l’embauche d’une douzaine de salariés supplémentaires, faisant ainsi doubler son personnel.

Le directeur général et propriétaire majoritaire, Samuel Bernard, avoue avoir songé à prendre de l’expansion aux États-Unis en achetant du matériel à Cape Cod. «On préfère cependant concentrer nos opérations au même endroit, tout en développant notre marché dans les provinces voisines et au sud de la frontière», explique-t-il.

Estrie Glace produit et distribue une glace propre à la consommation depuis plus de 20 ans. Ses cubes ou ses blocs de glace ensachés prennent surtout la route des dépanneurs et épiceries des Cantons-de-l’Est, de la Montérégie et du Centre-du-Québec. Sa glace se retrouve également dans des campings et restaurants, mais l’industrie du béton utilise aussi l’eau glacée pour refroidir son produit. L’industrie de la transformation alimentaire, comme pour la saucisse ou le canard par exemple, a aussi recours à de la glace dans ses procédés.

Estrie Glace roulera bientôt à plein régime, dès que le soleil réchauffera davantage l’atmosphère. «Ça sort très vite quand il fait chaud, comme l’été dernier. Ce printemps toutefois, inutile de vous dire que c’est plus calme. Mais on va bientôt avoir besoin de travailleurs pour rouler à plein régime», explique-t-il.

Samuel et son père François sont très fiers de la qualité de leur produit. La compagnie obtient des notes parfaites sur le respect des normes alimentaires. Ils rappellent que leur glace se retrouve parfois dans le béton, mais elle peut aussi refroidir les aliments et boissons dans une glacière, conserver les poissons à l’épicerie, en plus de se retrouver dans un verre pour boire de l’eau fraîche. «On filtre l’eau à quatre reprises. La glace va donc partout», insistent-ils.

Conscient d’utiliser l’eau comme matière première, Samuel Bernard considère normal de payer en fonction de sa consommation, via un compteur d’eau installé à l’usine du boulevard Industriel. «On utilise même un système de refroidissement à l’air plutôt qu’à l’eau pour diminuer notre consommation», assure-t-il.