La Fédération québécoise de camping et de caravaning a une solution pour accueillir les VR à Magog

CAMPING. La Fédération québécoise de camping et de caravaning (FQCC), un organisme représentant 35 000 familles-campeurs, est déçue devant la tournure des événements à Magog concernant le stationnement nocturne des véhicules récréatifs. Son directeur général propose néanmoins un compromis pour satisfaire tous les acteurs concernés. Le dg André Rivest manifeste sa déception face au maintien de l’interdiction du stationnement de nuit dans les commerces. «C’est contraignant pour nos membres, surtout ceux qui ne cherchent qu’un endroit pour passer la nuit et repartir tôt le lendemain matin», résume-t-il. M. Rivest comprend tout de même la réaction des commerçants opposés au plan initial du conseil municipal, qui autorisait aussi une durée prolongée dans un stationnement commercial pendant un événement comme le tournoi de soccer ou la Fête des vendanges, par exemple. «Pour nous, c’est clair, après une nuit, ça devient du camping et ça doit se passer dans les campings», précise-t-il. Le dg de la FQCC propose l’aménagement d’un endroit sécuritaire pour les usagers des VR qui cherche un endroit pour passer la nuit. Il cite l’exemple de quelques municipalités ayant créé un espace pour accueillir les VR en transit pour une seule nuit, comme un vaste terrain vacant, un stationnement ou une halte routière. «On doit cependant bien encadrer cette pratique pour limiter à une nuit, tout en y faisant la promotion des campings voisins pour une prochaine visite. Les VR seraient bienvenus, les commerçants en profiteraient et tout le monde serait heureux, mais les acteurs concernés doivent travailler ensemble», suggère-t-il. Un ancien élu craint un boycottage Ancien conseiller municipal et propriétaire d’un VR depuis de nombreuses années, Pierre Côté ne comprend pas la décision des élus magogois. «J’avais déjà participé à des discussions à ce sujet afin de mieux accueillir les visiteurs en VR. Avec le statu quo, ils vont éviter Magog dans leurs déplacements et nos petits commerçants vont perdre des ventes», pense-t-il. Au lendemain de la décision du conseil, il a rapidement observé plusieurs commentaires négatifs sur les réseaux sociaux. Selon lui, nombreux seront les gens qui visiteront d’autres villes que Magog au cours des prochaines semaines. «J’ai même vu des usagers lancer une campagne de boycottage sur Magog», déplore-t-il. M. Côté rappelle l’importance d’attirer ce type de clientèle qui consomme beaucoup dans les commerces. «Il faut leur trouver une place, car ils ne peuvent fréquenter les campings qui affichent souvent complet l’été», dit-il.