La communauté de Potton se paie un «côte à côte» d’urgence
INTERVENTIONS. Grâce à des dons recueillis dans la communauté, le Service de sécurité incendie du Canton de Potton s’est équipé d’un véhicule tout-terrain de type «côte à côte» l’été dernier, une première dans la MRC de Memphrémagog.
Cet achat a été rendu possible grâce à l’Association des pompiers et premiers répondants du village qui a recueilli, par des activités de financement, les 50 000 $ nécessaires pour acquérir ce véhicule.
Ce dernier servira notamment lors des opérations de sauvetage spécialisées ainsi que pour attaquer les feux de broussaille. Ces interventions, bien souvent, se déroulent dans des endroits difficiles d’accès pour les services d’urgence, comme l’explique le préventionniste Stéphane Fortin.
«Nous avons un très grand territoire à couvrir qui s’étend sur 264 km carrés. Il y a beaucoup de sentiers pédestres dans le secteur du mont Owl’s Head, mais aussi dans les Montagnes-Vertes. On se devait d’avoir un équipement pour faciliter nos interventions et les rendre plus sécuritaires pour les victimes et nos pompiers», soutient Stéphane Fortin.
Depuis juin dernier, le «côte à côte» a servi lors de trois sauvetages. Le plus récent est survenu auprès d’un skieur, le 8 janvier dernier, qui avait effectué une chute d’une centaine de pieds lors d’une descente. Avant ce cas, deux autres personnes ont été évacuées en montagne, l’un concernant un malaise cardiaque et l’autre à la suite d’un arrêt cardio-respiratoire. «Avec le véhicule, on gagne énormément de temps pour se rendre jusqu’à la victime et pour la transporter jusqu’à l’ambulance, ajoute-t-il. C’est beaucoup plus efficace qu’un véhicule tout-terrain traditionnel et surtout, mieux équipé avec des chenilles 12 mois par année.»
Même s’il n’a pas encore servi pour les feux de broussaille, le véhicule a ce qu’il faut pour les combattre. Il est notamment doté d’une lance et d’un réservoir d’une capacité de 75 gallons d’eau et de 5 gallons pour la mousse. «Dans ce genre de situation, on intervenait à pied et chaque pompier portait une poche remplie d’eau qui s’activait avec une pompe manuelle. C’était très physique et avec la chaleur, nos hommes étaient vite épuisés. Avec le véhicule, on pourra arroser tout en avançant, et ce, avec moins d’efforts», conclut-il.