Jacques Demers est plus que jamais en demande

POLITIQUE. Jacques Demers est reconnu pour être un homme de tous les combats depuis son arrivée en politique, au début des années 2000. Cette affirmation est encore plus vraie depuis qu’il a accepté la présidence de la Fédération québécoise des Municipalités (FQM), en février dernier.

Au cours des dernières semaines, il suffit d’avoir suivi moindrement l’actualité pour avoir vu ou entendu le maire de Sainte-Catherine-de-Hatley intervenir dans les médias. Par exemple, dans la foulée de la fermeture annoncée de plusieurs comptoirs et guichets en région, M. Demers a défendu l’intérêt des quelque 1000 municipalités et MRC qu’il représente à différentes tribunes locales, régionales et même nationales.

Il a notamment été invité dans les studios à Montréal de Radio-Canada, où il a été reçu sur le plateau du journaliste spécialisé en économie, Gérald Fillion. «Je dois l’avouer que c’était assez impressionnant. Je l’ai même dit à M. Fillion avant l’entrevue, raconte M. Demers. En échangeant avec lui, j’ai vraiment compris qu’il est là pour le monde et non pas le «show». Il veut la vraie information pour la livrer et il pose les bonnes questions pour aller la chercher.»

Dans les heures qui ont suivi cet entretien, Jacques Demers a également participé à l’émission de Mario Dumont, et ce, deux fois plutôt qu’une. Après une première rencontre en personne avec l’animateur sur le dossier des guichets automatiques, il a ensuite été questionné sur la réglementation visant les chiens dangereux.

Cependant, cette entrevue diffusée en direct s’est faite à partir des studios de Sherbrooke, une façon de faire beaucoup moins évidente qu’il n’en parait à l’écran, aux dires de l’interviewé. «Ce n’était pas facile, car tu es seul dans un local avec une caméra que tu dois regarder. On te met une oreillette pour entendre les questions, mais on ne voit pas ce qui se passe à la télévision, ni la réaction de l’animateur. Pour moi, ce n’est pas l’idéal, surtout que j’ai toujours privilégié les rencontres en personne au lieu du téléphone ou encore par l’écrit, justement pour m’assurer que mon message est bien compris», ajoute M. Demers.

En devenant le porte-parole de quelque 1000 Municipalités et MRC à travers le Québec, Jacques Demers était bien conscient que son mandat à la FQM s’annonçait fort occupé. Mais il reconnaît que la charge de travail dépasse quand même ses attentes initiales. «On a beau penser savoir, mais c’est comme dans tout, c’est une fois que tu es dedans que tu réalises vraiment en quoi le mandat consiste, reconnaît celui qui est né à Waterville. Il y a beaucoup de rencontres et je me promène un peu partout au Québec. Je passe beaucoup de temps sur la route, mais c’est un travail qui me passionne puisque les enjeux touchent directement la vie des gens.»

Le fait d’occuper différentes responsabilités provoque parfois des situations plutôt inattendues qu’il faut apprivoiser. Jacques Demers en a d’ailleurs déjà vécu une dans le dossier de la fermeture des comptoirs chez Desjardins, puisque sa conjointe travaille comme gestionnaire au sein de la coopérative. «C’est le seul dossier politique que j’ai jugé nécessaire de l’avertir avant que je m’apprête à sortir dans les médias, puisque je savais qu’elle allait en entendre parler. Mais je ne me sentais pas pris dans un conflit d’intérêts ou quelque chose du genre, surtout que je n’étais pas là pour critiquer Desjardins. D’ailleurs au lendemain de ma sortie publique, j’étais à Sherbrooke au nom du Mont-Orford pour faire une demande de soutien financier justement… à Desjardins. Ça peut paraître parfois étrange, mais ça fait partie de la réalité lorsqu’on porte plusieurs chapeaux», conclut celui qui est également préfet de la MRC de Memphrémagog.