Incendie du 16 octobre: Robert Bureau a tout perdu… même son dentier!

TÉMOIGNAGE. Fidèle à lui-même, Robert «Bob» Bureau arborait toujours un large sourire quelques jours après l’incendie du 16 octobre dernier au centre-ville de Magog, même si les flammes ont complètement détruit son logement. «Nous avons presque tout perdu, même nos dentiers. Nos papiers, médicaments, souvenirs, photos et bijoux ont été réduits en cendres, à l’exception de notre voiture. Heureusement que nous sommes assurés», témoigne ce Magogois ayant célébré ses 80 ans une semaine avant le sinistre. Le moral est bon, mais il avoue ressentir un étrange sentiment lorsqu’il revient sur les lieux de l’incendie, plus particulièrement à l’endroit où était sa porte d’entrée située derrière l’édifice abritant Chaussures Vogue. Son seuil de ciment est toujours là, mais plus rien n’existe autour (voir photo). Quelques jours avant sa rencontre avec Le Reflet du Lac, lui et sa conjointe Pauline Roy (74 ans) sortaient en catastrophe de leur appartement, pour une dernière fois. «J’ai vu un pompier couper une clôture et abattre un arbre en pleine nuit. Je me demandais bien ce qui se passait. J’ai compris en sortant avec l’odeur de la fumée. Nous sommes sortis rapidement, mais j’ai pu déplacer ma voiture», raconte-t-il. Le couple s’est réfugié au McDonald’s en croyant revenir avec un loyer intact. En moins de trente minutes toutefois, les locataires savaient qu’ils venaient de perdre leur milieu de vie pour de bon. «Nous devons repartir à neuf», confie-t-il. Même s’il portait les mêmes vêtements depuis trois jours, Robert Bureau tenait à souligner le travail des pompiers et l’aide apportée par la Croix-Rouge. «Nous avons pu dormir à l’hôtel et manger chez Johnny. Ne reste qu’à aller acheter des vêtements pour l’hiver. Merci aussi à mon vieux chum qui nous hébergera chez lui pour les prochaines semaines», insiste-t-il. Toujours aussi généreux, «Bob» invite la population à manifester sa solidarité envers les sinistrés qui ne sont pas assurés, plutôt qu’à lui et à sa femme. «J’ai de bonnes pensées pour eux.»