Implantation d’un nouveau système de communications chez les pompiers de Magog

SÉCURITÉ. La communication n’aura jamais été aussi bonne au sein du Service de sécurité incendie de Magog avec la mise en place d’un nouveau système plus performant et sécuritaire pour les pompiers.

Depuis le fin février, la diffusion des ondes est passée de l’analogique au numérique. Comme l’explique le directeur Sylvain Arteau, ce changement majeur était nécessaire pour palier à certaines difficultés éprouvées par le passé. «C’est un dossier qui est devenu prioritaire après l’incendie du 16 octobre 2018, au centre-ville. Normalement, on a l’obligation de fournir une radio à chaque pompier présent sur les lieux d’une intervention. S’il y a une procédure de détresse, ce qu’on appelle un «Mayday», les pompiers utilisent cet outil pour la transmettre. Lors de l’incendie du centre-ville, en raison du grand nombre d’effectifs, on a manqué de radio pour tout le personnel», soutient-il.

Depuis cet événement, le Service avait choisi de louer des équipements supplémentaires. Toutefois, avec l’implantation du nouveau système, l’organisation en a profité pour remplacer tous ses équipements mobiles, au nombre d’une soixantaine. À cela s’ajoutent tous les radios véhiculaires et ceux se trouvant à la caserne.

«Les nouveaux appareils ont des fonctions très intéressantes. Par exemple, chacun des pompiers a maintenant sa propre radio, qui est comme son ADN, image le directeur. Si jamais il y avait une procédure d’urgence, le pompier n’a qu’à enfoncer un bouton et instantanément, le commandant en charge de l’intervention reçoit le message de détresse et sait exactement de qui il s’agit.»

«Avant ce changement, il y avait aussi beaucoup de points morts sur le territoire, poursuit le grand patron. Nous avons donc repositionné nos antennes radios et l’une d’elles a été déplacée de la rue des Pins à l’hôpital. De plus, on a ajouté des «répéteurs» mobiles dans les véhicules qui assurent communication constante.»

Au total, cette modernisation a coûté environ 160 000 $ et nécessité plus d’un an et demi de démarche. Une firme indépendante a notamment mené une étude théorique et pratique pour épauler l’organisation municipale dans cette transformation. «L’étude estimait que le Service atteindrait 90% d’efficacité avec cette modernisation. Mais mes hommes sur le terrain me disent qu’on se rapproche davantage des 100%. C’est une très belle réalisation», conclut le chef Arteau.