Fin d’une longue épopée de 115 ans à Magog
HISTOIRE. Présentes à Magog depuis 115 ans, les religieuses de la communauté des Filles de la Charité du Sacré-Coeur de Jésus (FCSCJ) ont marqué et façonné l’histoire de la municipalité. Leur héritage est immense, car elles étaient aux premières loges de la fondation de l’hôpital, de plusieurs écoles primaires et de quelques oeuvres sociales comme l’Accueil Notre-Dame et le Carrefour du partage.
Ces «Petites Soeurs Françaises» ont soigné les premiers patients d’un hospice en 1907, un lieu devenu La Providence puis le centre hospitalier qu’on connaît aujourd’hui. Elles y ont oeuvré de longues années, tout comme au Foyer du Sacré-Coeur, un établissement voisin destiné à l’hébergement des aînés.
Soeur Françoise Drouin, la supérieure provinciale des FCSCJ, mentionne que ces pionnières ont également contribué à l’éducation de nombreux Magogois et Magogoises. Dès 1907-1909, elles étaient déjà présentes à la première école et au premier pensionnat de Magog. Ces soeurs enseignantes ont par la suite pris en charge d’autres écoles dans la région.
«Même après les modifications issues de la Révolution tranquille, elles ont continué d’alimenter des écoles en personnel, du primaire à la Polyvalente, tout en prenant logis à une dizaine d’adresses dans les rues de la ville, écrit Soeur Drouin. Les Magogois d’une certaine époque pourront aussi vous parler de l’Harmonie Notre-Dame en rappelant les hauts faits de sa légendaire directrice.»
Cette communauté est aussi derrière plusieurs oeuvres sociales. Ses représentantes les plus connues sont sûrement Soeur Hélène (hôpital et Accueil Notre-Dame), Sœur Bertha Valade (Carrefour du partage) et Sœur Saint-Gérard (Harmonie Notre-Dame).
Ce petit groupe quittera bientôt sa maison de la rue Abbott pour habiter Sherbrooke. On soulignera la fin de cette épopée lors d’une messe présentée à l’église Saint-Patrice, ce dimanche 16 octobre à 11 h. Plusieurs soeurs seront présentes, spécialement celles qui ont eu un lien particulier avec Magog.