Feu vert à Camso pour agrandir son site d’essais dans le parc industriel de Magog

DÉVLEOPPEMENT. L’entreprise Camso (Michelin) a maintenant le feu vert pour agrandir son site d’activités dans le parc industriel de Magog, plus précisément pour aménager de nouvelles installations évaluées à environ deux millions de dollars.

Le 10 novembre dernier, la Ville de Magog a obtenu l’autorisation de la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) pour exclure de sa zone agricole une superficie de 29 acres. Cette zone servirait à l’entreprise, qui emploie 350 personnes, afin de rapatrier tous ses essais techniques au même endroit, plus précisément au nord de son usine actuelle située sur la rue MacPherson.

Depuis 2019, Camso effectuait déjà quelques tests de pneus, chenilles et systèmes de traction sur un terrain du parc industriel, mais en raison de sa superficie insuffisante, elle devait aussi louer d’autres espaces en périphérie. Une situation qui posait certains enjeux de logistique pour la compagnie, mais surtout une problématique en lien avec la préservation de la confidentialité de ses produits.

En avril dernier, la CPTAQ s’était opposée à la demande de la Ville de Magog. Cette dernière n’avait pas réussi, notamment, à convaincre la Commission que ce terrain agricole était le seul endroit possible pour établir ce projet. Finalement, à la suite d’une rencontre tenue en septembre dernier, la Municipalité a démontré que le règlement de zonage ne permet pas l’usage accessoire visé dans ce dossier ailleurs dans le parc industriel. De plus, la recherche d’autres terrains en Estrie n’a rien donné de concluant.

Lors de la rencontre, on a appris également que les futurs aménagements de Camso vont contourner les milieux humides se trouvant sur le terrain en question. De plus, pour réduire l’impact sur l’environnement, les futurs sentiers seront en gravier uniquement. Au départ, il était question de sentiers bétonnés ou goudronnés.

Précisons que l’UPA-Estrie ne s’est pas opposée à cette demande, mais s’est dite préoccupée par un éventuel effet d’entraînement vers l’est qui constitue, selon elle, une zone agricole dynamique.