Fermeture prématurée du sentier glacé à Magog: une période de redoux fatale
Plusieurs ont été surpris et déçus d’apprendre la fermeture du sentier glacé le 20 février dernier, avant même le début de la semaine de relâche. Une décision inévitable, selon la Ville de Magog, en raison des températures plus chaudes qu’à la normale à cette période-ci de l’année.
La directrice du Service de la culture, des sports et de la vie communautaire, Linda Gagnon, fait valoir que l’entretien du sentier glacé est un défi constant pour les employés municipaux. Contrairement aux patinoires de quartier, le sentier est situé sur le bord du lac Memphrémagog où les forts vents nécessitent un déneigement régulier de la surface de deux kilomètres.
L’équipe responsable du parcours doit constamment être l’affût des prévisions météo et leur horaire de travail est organisé en conséquence. «Les employés sont vraiment dévoués pour offrir les meilleures conditions de glace, car ils sont fiers de leur sentier. S’ils doivent rester plus longtemps que prévu ou rentrer à 4 h du matin, ils vont le faire», fait valoir Mme Gagnon.
Mais cette année, malgré toute cette bonne volonté, il était impossible de maintenir cette activité plus longtemps. La période de redoux qui a précédé la fermeture a été fatale. «On voyait même l’asphalte à certains endroits, ajoute la directrice. Il n’y avait rien à faire. C’était décevant pour tout le monde, car chaque année, notre objectif est de garder le sentier ouvert jusqu’à la fin de la semaine de relâche.»
L’une des solutions pour prévenir une fermeture prématurée du sentier glacé, selon Linda Gagnon, serait l’installation d’un système de réfrigération. Cependant, ce scénario nécessiterait des investissements majeurs, ce qui n’est pas dans les plans de la Municipalité à l’heure actuelle. «Si on voulait réfrigérer le sentier d’un bout à l’autre, on parle de travaux de plusieurs millions de dollars. L’un des avantages serait de pouvoir ouvrir plus tôt comme on le voit à Québec avec l’anneau Gaétan-Boucher, qui est réfrigéré. Cependant, même avec de telles installations, le sentier ne serait pas éternel. On resterait quand même à la merci de Dame nature», conclut-elle.