Elle retrouve son chien Mira après 9 ans

ADOPTION.  Ayant servi de famille d’accueil pour un chiot Mira il y a presque dix ans, une Orferoise a vécu des retrouvailles inespérées, le 3 avril dernier, lorsqu’elle a été récupérée son compagnon sur quatre pattes pour débuter sa nouvelle vie de retraité.

Amoureuse des chiens, Guylaine Cotnoir avait choisi en 2013 de s’associer pour la première fois à la Fondation Mira en accueillant à sa résidence d’Orford, un bébé Labrador du nom de Manouche. Son rôle était, non pas de dompter l’animal, mais bien de le socialiser en vue de voir s’il pouvait, un jour, devenir chien-guide ou encore chien d’assistance pour les personnes ayant un handicap physique.

En acceptant de se lancer dans cette aventure d’adoption, la femme savait que l’engagement était temporaire. Malgré son attachement à l’animal, elle s’est sentie très fière lorsque Manouche a vu sa candidature être retenue pour devenir un chien-guide après plusieurs mois d’évaluation. « Quand il est parti vers sa nouvelle famille, ça a laissé un grand vide. En même temps, j’étais tellement contente qu’il réussisse. Ça m’a émue de savoir qu’il allait être utile, pour une bonne cause. C’était comme une  récompense pour tout le travail que nous avions fait ensemble. »

UN RETOUR INESPÉRÉ

La vie réservait toutefois une belle surprise à Guylaine Cotnoir. Alors que Manouche avait atteint l’âge vénérable de la retraite du haut de ses 9 ans, Mira a contacté l’Orferoise pour savoir si elle désirait l’adopter de nouveau, mais cette fois-ci, pour le reste de ses jours. 

Une offre qui n’a pas demandé beaucoup de temps de réflexion, aux dires de la principale intéressée. « Quand un chien Mira va à la retraite, il est offert en premier à sa famille immédiate avec qui il a passé la majeure partie de sa vie. Si celle-ci refuse, c’est la famille d’accueil qui a la priorité. J’étais convaincue qu’il allait rester là où il était, alors je ne m’y attendais aucunement. Ce fut vraiment une belle surprise! », affirme-t-elle.

Les grandes retrouvailles ont eu lieu le 3 avril dernier. De l’aveu de son maître, Manouche ne l’a pas tout de suite reconnu. Toutefois, sur le chemin du retour, près de son ancienne maison, l’animal s’est vite senti en terrain connu. « Malgré toutes les années passées, il a tout de suite retrouvé ses repères. Lors de sa première marche, on a détaché sa laisse avant d’arriver à la maison et il s’est aussitôt dirigé au bon endroit, comme s’il avait toujours vécu ici. Avant, il fallait tout lui apprendre et maintenant, nous avons un chien clé en main! », lance en riant celle qui prendra aussi sa retraite dans un avenir rapproché.

PAS DE TOUT REPOS

Si elle se réjouit de ce retour à la maison, Guylaine Cotnoir se souvient aussi que les premiers mois de la vie de son compagnon n’ont pas été de tout repos. « Notre rôle comme famille d’accueil est de mettre l’animal dans toutes les situations de la vie quotidienne pour ne pas qu’il ait peur, par exemple, du bruit ou encore des voitures. Il faut l’apporter partout où on va, que ce soit au travail ou à l’épicerie. On ne peut pas le laisser seul plus que quatre heures », raconte Mme Cotnoir.

Cette dernière a vite réalisé dans quoi elle s’était embarquée à l’époque, alors que tout ce qui était simple auparavant est vite devenu une véritable aventure. « Ces bébés chiens ne naissent pas avec un gène Mira! Ils sont de vrais chiots, donc de vrais bébés. Je me souviens, à l’époque, que le simple fait d’aller manger à la cafétéria à mon travail représentait toute une aventure. Le chien qui tire sur la laisse d’un côté, pour voir les gens ou manger de la nourriture par terre, et moi qui marche de peine et de misère en essayant de ne pas renverser mon plateau! », conclut-elle.