Elle quitte l’urgence pour une clinique privée

MÉDECINE. Auparavant urgentologue de nuit au Centre de santé et de services sociaux de Memphrémagog (CSSSM), Dre Karine Samson devient le premier médecin à exercer dans la première clinique médicale privée à Magog.

Karine Samson a beau adorer l’adrénaline de la salle de choc à l’urgence, elle a fait le choix de quitter les services affiliés à la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) pour exercer à la Clinique Choix Santé Magog. Celle-ci ouvrira à la mi-avril dans l’Espace Santé Globale (ESG), un complexe commercial de 10 M$ en construction sur la rue Principale Ouest.

À 32 ans, avec deux jeunes enfants de 5 et 7 ans, Dre Samson est passionnée par son métier, mais rêvait de mieux, comme plusieurs. D’être un médecin parfait qui passe le temps requis avec ses patients, tout comme une mère aimante qui accorde de l’attention à ses petits. Ainsi, pour éviter l’alternance des horaires variables de boulot, elle travaillait de nuit depuis trois ans pour assurer une certaine stabilité familiale.

Le stéthoscope au cou de minuit à 8 heures, elle terminait rarement son travail avant 9 h. Elle partait ensuite s’entraîner, déjeuner, dormir 3-4 heures, allait chercher ses enfants à l’école pour la routine de la soirée avec les devoirs scolaires, tentait un dodo à 21 h pour ne pas dépasser 23 h 30. Et hop!

Avec ce rythme effréné, l’opportunité de la pratique privée a donc tombé pile. «J’étais à un moment de ma carrière où j’avais envie de faire plus de médecine préventive et prendre le temps de parler au patient. C’est le rêve de tout médecin. Une médecine de qualité, témoigne Dre Samson. Je me sens comme une petite fille chez le Père Noël!», lance celle qui dit apprécier que la clinique privée ne lui imposera pas de nombre de clients chaque jour.

Depuis un an, fatiguée, Dre Samson avait décidé de prendre sa propre santé en main, en débutant de l’entraînement sportif. «J’ai décidé de prendre soin de moi. J’ai perdu presque 80 livres. Je disais à mes patients de bien manger et faire de l’exercice, mais je n’étais pas un exemple de ce que je leur disais. Je voulais incarner ce que je prônais», raconte-t-elle.

N’ayant pas de clientèle attitrée comme un médecin de famille, son changement de statut à la RAMQ ne laisse pas de patient orphelin. Elle a toutefois transféré les suivis nécessaires à des collègues. Elle tient à exprimer combien elle a apprécié la chance qu’elle a eu de travailler dans un beau milieu comme le CSSSM.

Dre Karine Samson

– 20 à 30 – Patients/nuit à l’urgence du CSSSM

– 10 à 15 minutes – Temps moyen/patient (sous la RAMQ)

– Juillet 2012 – Ses débuts à l’urgence de nuit au CSSSM

– Mi-avril 2015 – Ouverture de la Clinique Choix Santé

– 10-12 formations/an – Compétences du Collège des médecins

 

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