Église Saint-Luke: le promoteur Éric Éthier promet une conversion respectueuse

PROJET. «Je souhaite tout simplement donner une seconde vie à des bâtiments patrimoniaux, tout en préservant leur cachet. Les voisins en seront fiers.»

C’est en ces termes que le promoteur Éric Éthier résume sa transformation souhaitée de l’église Saint-Luke de Magog et de sa salle communautaire. Il assure ne pas vouloir partir en guerre avec les voisins, car il comprend très bien leurs réactions. «Il s’agit d’un dossier compliqué, car le terrain est situé entre deux zones, soit une vocation résidentielle du côté de la rue des Pins et une autre commerciale en bordure de Saint-Patrice», résume-t-il.

Éthier explique aux opposants qu’il vise l’aménagement d’environ cinq chambres dans le bâtiment communautaire. S’ajoute une salle de réception pour mariage, baptême ou autre dans ce lieu de culte anglican pouvant accueillir une centaine de personnes.

L’homme d’affaires songe à construire un corridor pour relier les deux bâtisses, en plus d’une terrasse avec des tables et des chaises. «Je ne veux même pas vendre d’alcool, mais les gens pourront en apporter», dit-il.

Éthier a aussi l’intention de préserver et de mettre en valeur ces bâtiments construits à la fin du 19e siècle. Une citation patrimoniale, récemment adoptée par le conseil municipal, l’obligerait de toute façon à conserver intégralement les façades extérieures. Il y aurait une plus grande marge de manœuvre pour l’intérieur, mais il souhaite plutôt maintenir le cachet intérieur de l’église.

Il est convaincu que les voisins seront fiers de la transformation souhaitée, surtout que le statu quo risque plutôt d’accélérer la détérioration des lieux. «Mon projet est mieux que d’y construire de simples condos. Il s’agit d’un concept original qui permettra, notamment, aux gens de se marier dans un lieu magnifique, et avec un célébrant de leur choix», ajoute le promoteur.

Éric Éthier comprend les voisins de vouloir préserver un endroit paisible depuis quelques années, surtout depuis la fermeture de l’église. Il rappelle cependant que la rue des Pins a longtemps eu deux lieux de culte avec beaucoup plus de va-et-vient qu’aujourd’hui.

«Il y aura peu de circulation, car nous développerons des partenariats avec des commerces voisins pour garer des véhicules. Nous souhaitons aussi signer des ententes avec des gîtes touristiques situés à proximité pour que nos clients fréquentent leur établissement, tout y en laissant leur voiture à deux pas. Il n’auront qu’à venir à pied ou profiter de notre débarcadère», résume-t-il.