Effondrement au St-Hubert de Magog: pas d’ouverture avant la mi-juillet

RESTAURATION. L’équipe du St-Hubert de Magog est encore loin d’être sortie du bois. Les meilleurs pronostics prévoient une ouverture seulement vers le 10 juillet prochain, soit près de deux mois et demi après que le plafond du restaurant se soit effondré dans la salle à manger. Les travaux de démolition ont débuté la semaine dernière, tandis que la reconstruction s’est amorcée dans les derniers jours. Comme l’explique la propriétaire Caroline Proulx, il a fallu près d’un mois pour régler la question des assurances, ce qui a retardé tout le processus. En plus d’essuyer des pertes financières de 50 000 $ à 60 000 $ par semaine depuis l’événement, la femme d’affaires doit composer avec un manque criant de personnel. «Environ 60% de mes employés se sont trouvés un autre emploi et je les comprends, soutient Mme Proulx. Je n’étais pas en mesure de leur dire quand le resto allait rouvrir. Actuellement, tout le monde doit prendre les bouchées doubles, notamment l’équipe de gestionnaires. Disons qu’on est tous à bout de souffle, car la charge de travail est très lourde à supporter.» Heureusement, à l’heure actuelle, seuls le comptoir à emporter et les livraisons sont en service, ce qui réduit les tâches à accomplir sur le plancher. Toutefois, la femme d’affaires anticipe déjà la réouverture, lorsque le restaurant sera plein à craquer. «Ça tombe vraiment mal, car on va recommencer au moment le plus achalandé de l’année, soutient-elle. En été, on peut servir jusqu’à 1200 clients par jour. Déjà que c’est exigeant, ça le sera encore plus avec une pénurie de main d’œuvre comme celle qui nous frappe actuellement.» Disons que les défis ne manquent pas pour la femme d’affaires et son conjoint depuis qu’ils ont acquis cette franchise, en 2017. En plus de cette mésaventure, ils ont perdu près de 250 000 $ à la suite de la fermeture du pont de l’autoroute 10, l’été dernier. Malgré tout, les patrons demeurent positifs. «Pour être en restauration et y rester longtemps, il faut aimer ça. Si tu veux travailler de 8 à 4 et passer du temps en famille lors des journées fériées, ce n’est pas un métier pour toi. C’est vrai que la dernière année a été difficile et que la prochaine le sera tout autant, mais tu as deux choix: soit que tu le vois comme une montagne ou que tu le prends comme un défi. Pour nous, de tout laisser tomber n’a jamais été une option», conclut-elle. Notons que le Saint-Hubert de Magog tiendra une journée d’embauche le 20 juin prochain.