Écrasée sur la route, une tortue décède deux semaines plus tard

ANIMAUX. Comme bien d’autres en cette période de ponte, une tortue a été écrasée et gravement blessée en traversant la route, au début juin, dans le secteur du Canton d’Orford. Malgré l’intervention de bons samaritains, l’animal est décédé au cours des derniers jours.

La tortue peinte, dont la carapace a été fracassée, se trouvait sur le chemin Alfred-Desrochers au Canton d’Orford, lorsqu’elle a été retrouvée par des passants. Ces derniers l’ont aussitôt amenée au Refuge Lobadanaki de Saint-Étienne-de-Bolton, où elle a été prise en charge.

«Sa carapace a éclaté et plusieurs morceaux étaient entrés dans sa peau. Ça été un méchant casse-tête», raconte Anne-Marie Demers, qui en était à une première intervention avec cet animal.

«Je n’ai pas voulu l’endormir, par crainte qu’elle ne se réveille pas. J’ai donc pratiqué l’intervention à froid, avec des antidouleurs. Malgré tout, je sentais sa douleur. Elle souffrait énormément», soutient-elle.

Même si la carapace s’était complètement guérie dans les jours suivants l’opération, la tortue est décédée, le 16 juin dernier. Des blessures à ses organes internes étaient trop importantes, selon Mme Demers.

D’ailleurs, la propriétaire du refuge animalier, qui accueille plusieurs accidentés de la route, invite la population à redoubler de prudence dans ses déplacements. De plus, elle demande plus d’empathie envers ces animaux happés. «Ce n’est pas humain voir des animaux blessés sur le chemin et de ne rien faire. Il faut au moins s’arrêter pour regarder son état et si nécessaire, l’apporter dans un refuge. On ne peut pas tous les sauver, car certains sont trop mal en point, mais au moins, ça vaut la peine d’essayer», conclut Anne-Marie Demers.

Grâce à des bandages, la carapace de la tortue s’est soudée de nouveau quelques jours après l’accident. Toutefois, des blessures à ses organes internes ont mené à son décès.