Magog: sprint final avant l’ouverture de la première épicerie zéro déchet

AFFAIRES. Avec quelques semaines de retard, la première épicerie zéro déchet dans la région ouvrira ses portes à Magog, normalement, d’ici la fin du mois de mai.

La propriétaire de l’épicerie 123 Zéro, Geneviève Boutot, a choisi un local du Carrefour Santé Globale pour donner vie à son projet. Son plan initial, dans une vision de commerce de proximité, la dirigeait davantage dans le secteur du centre-ville. L’ancien Jean Coutu faisait notamment partie des scénarios envisagés. Le but était de favoriser le transport durable.

Toutefois, pour divers facteurs comme le manque de stationnement ou encore la taille des locaux disponibles, elle a dû abandonner l’idée et sortir quelque peu du Magog urbain. «Il y avait un peu de déception au départ, mais aujourd’hui, je suis vraiment contente du dénouement, raconte Mme Boutot. Le projet cadre parfaitement avec les autres entreprises installées ici, dont le supermarché Avril. La clientèle que nous visons fréquente déjà la place, ce qui est un gros avantage.»

Il reste encore beaucoup de travail à faire pour compléter l’aménagement des lieux. Sur place, il y aura des distributeurs pour les produits alimentaires en vrac, de même que les produits ménagers. Un réfrigérateur permettra aussi d’acheter la quantité désirée de lait. De nouveaux produits seront ajoutés graduellement, au fil des mois. «Il y aura aussi une section réservée pour les produits allergènes. Le but est de limiter les risques de contamination, ce qui m’a été beaucoup demandé par les familles», ajoute la commerçante, en précisant que cette précaution se fera toutefois sans garantie.

 

Devenir la référence de monsieur et madame Tout-le-monde

En ouvrant la première épicerie du genre dans Memphrémagog, Geneviève Boutot est consciente que son rôle ira au-delà de celui de femme d’affaires. Sa mission est de devenir, en quelque sorte, une référence pour accompagner les gens dans la pratique du zéro déchet et réduire leur empreinte écologique.

Des ateliers et des conférences seront notamment donnés sur place. «Je n’ai pas le profil typique d’une écolo ou grano. Mon parcours est plutôt similaire à celui de monsieur et madame Tout-le-monde. Je suis seulement animée par une volonté de faire une différence pour l’environnement et le futur de nos enfants. C’est ce que j’ai envie de transmettre et de partager avec la communauté», souhaite-t-elle.

Mme Boutot lancera une campagne de sociofinancement sous peu. L’objectif est d’amasser 5000 $ pour mettre en place notamment un projet de consigne maison.