Magog: fermeture «forcée» de la Boutique L’Héritage

AFFAIRES. Près de deux ans après son ouverture au centre-ville, la Boutique L’Héritage dans laquelle est impliquée la famille de la mairesse  de Magog,Vicki-May Hamm, ferme ses portes. Une décision, assurent les principaux concernés, qui n’a rien à voir avec les travaux en cours.

Ce dénouement était le dernier scénario souhaité par la propriétaire Vanessa May-Latulippe, qui est la fille de la première magistrate. Depuis décembre, elle travaillait sur un projet d’acquisition et de fusion avec une entreprise déjà existante sur la Principale.

Toutefois, les démarches ont avorté à la toute dernière minute. «Tout avait été fait et le financement était approuvé. Mais tout est tombé à l’eau chez le notaire, lorsque l’autre propriétaire a changé d’avis», explique la jeune femme d’affaires.

Ayant dû quitter son local, puisque son bail n’avait pas été renouvelé en vue de ce déménagement, la Boutique L’Héritage se retrouve donc à la rue. «Si j’avais su que le projet allait tomber à l’eau, j’aurais renouvelé mon bail pour demeurer au même endroit, car les affaires fonctionnaient bien, assure-t-elle. Ça n’a jamais été une question d’argent. Je le voyais davantage comme une opportunité.»

«Je ne ferme pas la porte au pignon sur rue. Mais à court terme, je vais me tourner vers la vente en ligne, car il me reste encore de l’inventaire à écouler, dont mes propres créations», ajoute la commerçante.

 

Un bien mauvais «timing»

La mairesse Vicki-May Hamm devient émotive en parlant de cette nouvelle. Non seulement elle se dit déçue de la tournure des événements, mais c’est surtout son cœur de maman qui est secoué. «Je ressens beaucoup de peine, car c’est le rêve de vie de ma fille qui est tombé, confie la politicienne. Elle a travaillé fort pendant plusieurs mois, sans salaire, pour que ce nouveau concept fonctionne. Tout ça avec deux jeunes enfants à nourrir et à élever. Je l’admire pour tout ce qu’elle fait.»

Évidemment, Vicki-May Hamm est parfaitement consciente que cette fermeture ne pouvait survenir à un pire moment. D’une part, elle donne des armes aux mauvaises langues qui risquent de mettre en doute leur version des faits. D’autre part, la situation envoie un mauvais signal aux autres commerçants, qui subissent actuellement les contrecoups du chantier.

«Cette fermeture n’a absolument rien à voir avec les travaux puisque notre intention a toujours été de rouvrir avec un nouveau concept, répète la première magistrate. Lorsqu’on a signé notre bail de deux ans, les travaux devaient se faire l’an dernier. On était prêt à y faire face et ça n’a jamais été une crainte.»

«Je suis consciente que certaines personnes ne nous croiront pas et qu’il y aura de fausses perceptions. Je m’en attends. En même temps, je suis mairesse depuis dix ans, alors je suis capable d’encaisser les coups», conclut-elle.