Développement commercial: la mairesse d’Orford demande du temps à Magog

ÉCONOMIE. La mairesse du Canton d’Orford, Marie Boivin, demande du temps à la Ville de Magog avant d’adopter son projet de règlement visant à ajouter de nouveaux usages commerciaux sur le chemin de la Rivière-aux-Cerises, à la limite du territoire orferois (voir autre texte). Ce souhait s’inscrit dans la volonté pour le Canton d’Orford de définir une vision de développement pour son cœur villageois, qu’est le village de Cherry River. Une consultation dans le cadre de la révision du plan d’urbanisme a récemment mobilisé environ 120 citoyens, la semaine dernière. Aux dires de la mairesse, il en est ressorti unanimement des discussions que des investissements importants devaient être faits au village. «Je ne m’attendais pas à un signal aussi fort. Les gens souhaitent que des services de proximité se développent dans leur municipalité. Il faut donc prendre en compte cette réalité dans le développement du chemin de la Rivière-aux-Cerises, qui a davantage une vocation récréotouristique. Le développement d’un secteur n’empêche pas le développement de l’autre. Il faut simplement s’assurer d’être complémentaire», fait valoir Marie Boivin. Cette dernière a discuté à quelques reprises avec la mairesse de Magog, Vicki-May Hamm, qui fait preuve d’une grande ouverture, selon elle. D’ailleurs, l’Orferoise se dit optimiste que les deux villes trouveront un chemin d’entente qui plaira aux deux parties. «Le chemin de la Rivière-aux-Cerises et le village, c’est une porte d’entrée incroyable donnant sur la nature, vers le parc national du Mont-Orford, ajoute-t-elle. Dès qu’on sort de l’autoroute, il faut se sentir ailleurs, comprendre qu’il se passe quelque chose de différent, y voir une signature et une identité uniques. D’où l’importance de travailler ensemble pour que ce développement se fasse en harmonie», conclut la politicienne. Rappelons que Magog souhaite autoriser de nouveaux usages sur des terrains situés entre les rues de la Douce-Montée et du chemin Renaud. En allant de l’avant, il serait possible d’y construire des bâtiments commerciaux d’une superficie maximale de 930 m². Il pourrait s’agir d’un dépanneur, épicerie, pharmacie, galerie d’art et boutique spécialisée de chaussures et de vêtements pour la pratique d’activité sportive seulement. Il y aussi un volet agricole et touristique possible, comme une table champêtre et un gîte du passant.