Deux élus s’opposent à une mission économique en France

MAGOG. Deux conseillers municipaux de Magog ont voté contre une mission économique en France que réalisera bientôt la mairesse Vicki-May Hamm et le directeur général Jean-François D’Amour. Le voyage a cependant été adopté à la majorité, car les autres élus présents endossent cette mission, contrairement aux échevins Yvon Lamontagne et Nathalie Pelletier. Ces derniers digèrent mal ce déplacement, surtout qu’ils disent l’avoir appris que quelques heures à peine avant son adoption au conseil municipal du 1er octobre dernier. Mme Pelletier fait remarquer que des résultats tangibles ne sont pas toujours au rendez-vous lors de ces missions économiques à l’étranger. Pour sa part, M. Lamontagne n’apprécie pas d’avoir à voter sur des items où les dépenses ne sont pas chiffrées. «C’est comme un chèque blanc. De plus, la mairesse a participé à une mission similaire en France il y a environ un an», déplore-t-il. «Un manque de vision» Vicki-May Hamm a été surprise et déçue de voir un vote demandé par un élu. «Cela démontre un manque de vision, surtout qu’on n’abuse pas. J’ai des collègues de villes de taille similaire à la nôtre qui voyagent beaucoup plus», riposte-t-elle. La mairesse rappelle que Magog doit s’ouvrir sur le monde pour assurer son développement économique. «On nous lançait des roches au démarrage de Magog Technopole. Observez son beau succès aujourd’hui», lance-t-elle. Mme Hamm ajoute que cette mission est une opportunité d’affaires, surtout qu’elle sera déjà en France pour une mission économique avec la Fédération canadienne des municipalités, toutes dépenses payées. Elle y assistera à titre de présidente de cet organisme au congrès annuel des maires francophones, qui se tiendra à Lille du 5 au 7 novembre. Ainsi, au lieu d’y rester trois jours, elle prolongera son séjour de huit jours. Le directeur général de la Ville de Magog, Jean-François D’Amour, l’accompagnera du 1er au 10 novembre pour diverses rencontres ayant lieu avant et après le congrès des maires francophones. Ce sont ces huit jours de déplacements qui seront payés par les contribuables magogois. Cette facture sera bientôt chiffrée, selon Mme Hamm, dès que les billets d’avion et hébergement seront réservés. Aux dires de Mme Hamm, cette mission permettra également de réactiver et dynamiser le pacte d’amitié avec la Ville de Montgeron, de rencontrer des entreprises françaises intéressées à s’installer à Magog, de signer un partenariat économique et industriel avec la région de Chambéry, ainsi que de rencontrer le délégué du Québec à Paris. «C’est différent et complémentaire de notre précédent séjour en sol français lors des Journées du Québec, qui ont comme mandat de recruter des talents internationaux prêts à relever des défis en Amérique du Nord», explique-t-elle.