Des résidents préoccupés par un nouveau développement dans le Montagnac

CANTON D’ORFORD. Des résidents du Domaine Montagnac se mobilisent depuis le dévoilement public d’un nouveau développement résidentiel projeté dans leur quartier. Au total, 24 maisons y seraient construites.

Le projet serait accessible par la rue du Sirocco, qui deviendrait par le fait même une voie d’entrée et de sortie pour les futurs propriétaires. C’est d’ailleurs cet aspect qui dérange les signataires d’une pétition en ligne, qui a recueilli plus de 300 appuis au moment d’écrire ces lignes.

Comme l’explique l’un d’eux, Jean-Philippe Choinière, il est inconcevable de faire transiter de la machinerie lourde durant des mois sur cette rue étroite, d’autant plus que la nouvelle rue déboucherait directement devant un parc et une piscine communautaire. « C’est un secteur qui est très familial avec le parc et une garderie qui s’y trouve juste à côté. Je trouve que ça ne fait aucun sens d’y faire circuler des camions de construction, sans oublier que tous les futurs résidents transiteront par ici également », déplore M. Choinière, qui possède une propriété sur la rue du Sirocco.

Conscient que le promoteur possède un droit de construire, M. Choinière et d’autres voisins sont allés à la table à dessin pour suggérer un plan alternatif. Ils proposent entre autres de déplacer l’entrée/sortie par la rue des Quatre-Vents, qui débouche sur le chemin de la Montagne. De plus, on voudrait préserver une plus grande bande végétale parallèlement à la rue du Sirocco, où les enfants pourraient s’amuser. On propose même d’aménager un lien cyclable reliant le quartier actuel et celui projeté.

« On a mis beaucoup de temps pour proposer des alternatives qui sont réalistes et qui respectent la réglementation en vigueur, à notre avis. Notre plan améliore le projet en le rendant plus sécuritaire, il s’intègre davantage au secteur et il respecte la qualité de vie des résidents déjà présents », énumère-t-il.

« Ce que nous déplorons, à l’heure actuelle, c’est le manque de communication du conseil municipal. On a l’impression que nos idées sont prises à la légère ou sont rejetées par la Municipalité, sans preuve à l’appui. Nos poussons fort nos idées, car il n’y a pas de rétroaction. Le processus est vraiment opaque et nous avons peur d’être mis devant un fait accompli, sans possibilité de reculer. »

Précisons qu’une séance d’information a déjà été organisée en lien avec ce projet. D’autres étapes réglementaires doivent être franchies pour que le projet puisse se réaliser, du moins, dans sa version actuelle.