Des produits menstruels accessibles gratuitement à La Ruche
HYGIÈNE. Convaincues que les produits menstruels devraient être disponibles sans frais dans les lieux publics, au même titre que le papier de toilette, des élèves de l’école secondaire de La Ruche viennent de concrétiser un projet visant à offrir gratuitement des serviettes et tampons hygiéniques à l’intérieur même de leur établissement.
Dès maintenant, les élèves de l’école magogoise pourront avoir accès aux produits menstruels via un distributeur installé dans les toilettes de la place publique, au secrétariat de l’école ou auprès de différents intervenants.
Grâce à un partenariat avec la Maison de la famille, les jeunes qui le désirent pourront aussi utiliser gratuitement des produits plus écologiques, comme des coupes menstruelles ou des serviettes réutilisables.
Mené par Ophélie Vigneault, présidente du Conseil étudiant et déjà militante pour les droits des femmes, le comité « Produits d’hygiène féminine » a été officiellement (et symboliquement) lancé ce mercredi 8 mars à la place publique de l’école La Ruche.
« Notre comité veut profiter de cette journée pour réclamer des mesures concrètes de nos gouvernements. Selon nous, cette initiative devrait être élargie à la grandeur de la province », laisse entendre la jeune présidente.
Bien qu’elle ait un rêve à plus grande échelle, Ophélie Vigneault savoure pleinement sa réussite locale, qui est le fruit d’une longue année de travail. « Le tout a commencé l’an dernier avec un projet entrepreneurial, mais auquel je ne participais pas. Ces élèves avaient amassé plus de 1000 $ pour financer des produits d’hygiène et je me suis dit qu’on pourrait faire fructifier l’initiative et la rendre permanente », explique l’adolescente.
« Au cours de la dernière année, on a réussi à obtenir l’appui de plusieurs partenaires (Caisse Desjardins, CIUSSS de l’Estrie – CHUS, Carrefour jeunesse-emploi, Magog Vert et Conseil d’établissement de La Ruche), ce qui nous permet aujourd’hui de concrétiser le projet », ajoute-t-elle.
« C’est un dossier qui touche davantage mon engagement personnel que mon rôle de présidente du conseil étudiant », a toutefois tenu à préciser Ophélie Vigneault.
« Et ça répond clairement à un besoin dans notre école », conclut-elle.