Des navettes électriques et autonomes d’ici 2025?

TRANSPORTS. La région de Magog-Orford pourrait profiter d’un projet-pilote innovateur mettant de l’avant un fréquent service de navettes électriques, autonomes et sans conducteur.

Tel est le plan du député d’Orford, Gilles Bélanger, également responsable des projets spéciaux de connectivité au Québec. Il vise un dépôt de projet en 2024 pour une mise en service dès 2025.

Même sans connaître les sommes d’argent à investir, M. Bélanger est convaincu que son gouvernement pourrait largement subventionner la facture totale. Le privé serait aussi sollicité pour la construction des véhicules et le déploiement du service. «Il s’agit d’un projet de transport collectif écologique qui permettrait de réduire le nombre de véhicules sur nos routes», souhaite-t-il.

M. Bélanger estime que ces navettes paveront la voie au développement récréotouristique écologique actuellement en gestation en périphérie du parc national du Mont-Orford (voir autre article ici). «Ces navettes sont au coeur de ce concept innovateur, précise-t-il. Ces transports desserviront les skieurs et autres amateurs de plein air, mais aussi les visiteurs et résidents qui veulent aller manger ou magasiner au centre-ville de Magog.»

Au moins deux véhicules, semblables à celui qu’on aperçoit sur la photo de cet article, seraient mis en services dans une première phase de développement. Ces navettes circuleraient dans les deux sens et seraient programmées pour éviter les attentes de plus de 15 minutes. M. Bélanger propose une boucle d’une vingtaine de kilomètres reliant notamment le Mont-Orford, le centre-ville de Magog et les hôtels de Cherry River. 

Une seconde phase permettrait de couvrir d’autres municipalités comme Eastman, Potton, Stanstead et Sherbrooke, incluant des attractions comme Destination Owl’s Head.

«On pourrait commencer avec deux véhicules, mais il faudra assurément en ajouter en fonction de la clientèle afin d’offrir un service fréquent et régulier, prévient-il. On ne doit pas faire attendre les gens plus que 15 minutes.»

Le député d’Orford s’inspire d’un projet-pilote semblable actuellement à l’essai à l’Université Waterloo, en Ontario.

«En tant que responsable de la connectivité, c’est un projet que je pousse beaucoup pour mon comté et pour faciliter la transition énergétique», enchaîne-t-il.

Gilles Bélanger ajoute que ce serait également une occasion pour tester les technologies de connectivité pour les véhicules autonomes sur quatre saisons. Relais 5G, internet des objets, intelligence artificielle, géolocalisation, bornes fixes sur parcours et capteurs pour véhicules autonomes en sont des exemples.