Des karts de golf dérangent au lac Lovering
SÉCURITÉ. La circulation de karts de golf et de véhicules tout-terrain (VTT) sur des rues du lac Lovering dérange des citoyens de l’endroit.
Serge Picard a manifesté ses doléances lors de la séance publique du conseil municipal de Magog, le 15 août dernier. Il a parfois l’impression de vivre sur un camping, surtout lorsqu’il observe de petits véhicules motorisés ou électriques se rendre sur les plages du lac Lovering avec des enfants, des équipements nautiques ou autre matériel. Il est convaincu que ces véhicules n’ont pas leur place sur la voie publique pour des questions de sécurité et de nuisance publique.
La mairesse Nathalie Pelletier lui a confirmé que ces usagers n’ont pas la permission de circuler sur les rues.
Le porte-parole de la Régie de police Memphrémagog (RPM), Carl Pépin, confirme l’interdiction de circuler sur la voie publique pour les conducteurs de ce type de véhicule. Une seule plainte a été déposée à cet effet en date du 6 août dernier. «C’est comme une tradition à cet endroit, mais la loi est claire en y interdisant la circulation de ces engins, spécifie-t-il. Quelques conducteurs s’y promènent tout de même, mais on conseille aux résidents de nous appeler si ces déplacements causent de la nuisance et diminuent la sécurité des autres usagers.»
Aucun incident n’a été observé par les policiers. Ils ont néanmoins émis quelques avertissements à ceux qui se promènent parfois et également en motocross et en quatre roues.
Le conseiller municipal de ce district, Jean-Noël Leduc, a aussi constaté ces déplacements en kart de golf près des rues Grande-Allée et Bordeleau. Selon lui, ce sont des gens qui habitent plus en retrait du lac qui se déplacent ainsi plus facilement. «Certains en profitent en raison de la faible surveillance policière. Ils risquent de recevoir des amendes, car il existe toujours un danger pour autrui», prévient celui qui estime ce nombre d’usagers à une douzaine environ.
Il invite ces conducteurs à respecter la loi, car ils se déplacent dans de paisibles quartiers résidentiels. «Ce n’est pas leur place», lance-t-il.
M. Leduc réitère sa demande concernant la présence à temps plein d’un policier dans son secteur. Son objectif consiste à faire davantage respecter de nombreux réglements, comme les karts sur la voie publique et la présence des poids lourds.
La RPM, pour sa part, répond qu’il est impossible de prioriser ainsi un district au détriment des autres secteurs de Magog, d’Austin, de Sainte-Catherine-de-Hatley et du Canton d’Orford. «On n’a pas les effectifs pour ça», résume M. Pépin.