Beaucoup d’eaux usées dans la nature

ENVIRONNEMENT. La Ville de Magog est absente du triste palmarès des 50 municipalités cumulant le plus grand nombre de déversements d’eaux usées dans la nature. Elle figure cependant au 77e rang dans la province avec 276 événements semblables dans l’unique année 2019.

La Fondation Rivières vient de rendre public cette liste. Elle qualifie de «triste» ce classement, car elle considère que ces eaux usées devraient plutôt être traitées dans les usines d’épuration.

De fortes pluies provoquent toutefois des surcharges que le réseau ne peut absorber et traiter complètement. Des bris d’équipements font parfois augmenter le nombre de déversements.

Président de cette Fondation, l’ingénieur Alain Saladzius voit les données magogoises d’un bon œil en comparant avec d’autres villes québécoises. Il y observe une légère diminution au niveau de la durée des déversements ainsi qu’une stabilité sur le nombre de déversements depuis trois ans.

Saladzius apprécie également «l’excellente performance» des deux usines d’épuration de Magog, incluant celle d’Omerville. Dans ce secteur, l’usine connaît plutôt des problèmes d’odeur et de capacité de traitement ayant atteint son maximum, et non de rendement.

À l’inverse, le Canton d’Orford fait bonne figure avec un seul événement de surcharge en 2019 et 40 depuis 2011. Magog a pour sa part enregistré 1434 déversements depuis une dizaine d’années.

Fondation Rivières dévoile également un classement par le nombre d’habitants pour comparer avec plus de justesse les municipalités les unes par rapport aux autres. Ce palmarès place Magog au 246e rang sur 850 municipalités québécoises.

Info : fondationrivieres.org/