Des eaux usées se déversent encore dans les rivières à Magog

ENVIRONNEMENT. Environ 20% du réseau d’égout sur le territoire magogois est encore équipé d’une seule conduite, si bien que chaque année, des litres d’eaux usées sont rejetés directement dans les cours d’eau, principalement la rivière Magog.

Comme l’explique le directeur de l’environnement et de l’aménagement du territoire à la Ville de Magog, Marco Prévost, le système de conduite unitaire était jadis la méthode utilisée pour bâtir les municipalités. Ce système transporte à la fois l’eau de la pluie et les eaux sanitaires jusqu’aux usines d’épuration pour être traitées.

L’un des problèmes avec les réseaux unitaires est que leur débit peut augmenter rapidement lors d’un épisode de forte pluie. Et lorsque la quantité d’eau est trop importante dans le réseau, le système rejette automatiquement le «trop-plein» dans la nature. À Magog, ces déversements polluants, composés entre autres de matières fécales, surviennent chaque année. «Il y a des rejets à l’occasion, mais ça n’arrive pas 50 fois par année, soutient Marco Prévost. Il faut vraiment une averse exceptionnelle pour en arriver là. Une pluie faible qui perdure sur une longue période n’a pas d’impact. L’été dernier, il n’a pas plu, alors il n’y en a pas eu. Mais il ne faut pas se leurrer de croire que ça ne se produit jamais.»

Marco Prévost se fait toutefois rassurant, en rappelant que des échantillonnages sont faits régulièrement pour s’assurer de la qualité de l’eau. Selon lui, les résultats démontrent que la situation est loin d’être alarmante. «Pour certaines personnes, un litre d’eaux usées dans la rivière est un litre de trop, tandis que d’autres n’en font pas un cas. Une fois qu’on est au fait de la situation, c’est au choix de chacun. Personnellement, je ne craindrais pas de pêcher ou de me baigner dans nos rivières en raison de ces rejets occasionnels», soutient-il.

Depuis plus d’une vingtaine d’années, Magog sépare les eaux domestiques et pluviales dans des conduits distincts lorsque les installations souterraines doivent être remplacées. Le premier conduit demeure branché vers les stations d’épuration, tandis que le second renvoie l’eau de pluie dans les cours d’eau. Les impacts négatifs sur l’environnement sont ainsi réduits en cas de déversement, mais encore beaucoup de travail demeure à accomplir. «Il reste encore 20% du réseau à faire. Évidemment, on parle de plusieurs millions de dollars en investissements. Au rythme actuel, on en a encore pour plusieurs années. Mais cet échéancier peut changer à tout moment, selon les choix du conseil municipal», conclut le directeur.

 

Des travaux en 2019

Cette année, environ 4 M$ seront injectés dans les infrastructures routières dans le secteur urbain. Cette somme ne servira pas uniquement pour moderniser les réseaux d’égout, mais aussi pour remplacer des conduites d’aqueduc, réparer des chaussées abîmées ou encore des trottoirs.

Voici les rues visées pour les travaux (sujets à changements):

  • Rue Brassard (entre Saint-Pierre et Saint-Luc)
  • Saint-Charles (partie indéterminée)
  • Maisonneuve (entre l’école Saint-Jean-Bosco et Calixa-Lavallée)
  • Travaux ponctuels (avenue de la Chapelle, Nicolas-Viel, Merry Sud et Saint-Patrice Est)