Des citoyens à la défense de l’Îlot Tourigny

Par Charles-Antoine Rondeau

PATRIMOINE. Plus d’une vingtaine de personnes se sont rassemblées devant l’Îlot Tourigny, à Magog, afin de sensibiliser la population à la valeur patrimoniale de l’endroit, le 21 novembre.

Les gens sur place ont tenu à souligner qu’ils ne sont pas contre le projet de développement de Gilles Bélanger, mais bien pour la protection du lieu historique.

«On veut qu’il y ait conservation de cet îlot patrimonial, car on croit que la Ville ne considère pas assez la place qu’a occupée la maison Tourigny dans l’histoire de Magog», de dire l’ancien homme d’affaires magogois aujourd’hui domicilié à Eastman, Daniel Faucher.

Une résidante du quartier concerné, Michelle Fortin, renchérit sur ce point. «Je n’ai rien contre le projet, mais je ne le veux pas devant chez moi. De plus, c’est le style architectural de la Nouvelle-Angleterre qui donne un cachet à la ville, et on commence à en avoir de moins en moins.»

Ayant habité à Magog pendant plus de 20 ans, Patrick Tissier a quant à lui gardé un amour pour la ville. «Magog a un centre-ville typique qui mérite d’être préservé. La structure suggérée s’intègrerait plus facilement le long de la 112. Il ne faudrait pas transformer l’arrivée en ville en une espèce de boulevard Taschereau», lance-t-il.

Une autre citoyenne magogoise, Anne Brigitte Renaud, fait valoir que la Ville ne devrait pas répéter des erreurs faites par le passé.

«Le patrimoine bâti est ce qui nous raconte notre histoire. Malheureusement, la seule image qu’on a de l’ancienne gare est le mur que l’on voit quand on va au Végétarien. Ça nous rappelle qu’il y a eu quelque chose, mais ça ne nous donne pas la couleur et l’atmosphère qui régnait», souligne-t-elle.

Rappelons qu’un registre concernant la construction de la Place Tourigny sera bientôt tenu. Daniel Faucher affirme être confiant que le dénouement ira à l’encontre du projet.

«Les gens de ce quartier ont déjà eu à mener des luttes du genre par le passé, et ils sont encore très mobilisés aujourd’hui.»