Des adeptes de tennis léger prêts à dialoguer avec les voisins
AFFAIRES MUNICIPALES. Le tennis léger, plus connu sous le nom de «pickleball», connaît un essor fulgurant. Sa popularité se fait évidemment sentir à Magog, mais la cohabitation avec les voisins de ces terrains devient plus fragile et tendue.
Gilles Linteau, un bénévole responsable du volet participation sur les quatre terrains d’Omerville, offre sa collaboration pour dénouer l’impasse. Il croit à un dialogue constructif pour atténuer les désagréments de son sport à l’égard des gens qui habitent près des parcs désiés au «pickleball». «Je les comprends, car j’ai déjà observé des situations semblables aux États-Unis», dit-il.
M. Linteau ne croit cependant pas qu’un déplacement des surfaces de jeu ou l’ajout de rideaux insonorisants représentent des solutions viables. Il propose plutôt des heures restreintes, comme une ouverture matinale plus tardive et une fermeture avant 22 h.
Il remet la décision entre les mains de la Ville de Magog, tout en vantant les avantages de ce loisir qui fait bouger des gens qui faisaient auparavant moins de sport. «C’est également bon pour notre économie, car je croise fréquemment des visiteurs qui viennent passer quelques jours au Domaine Parc Estrie, car les terrains sont situés tout près, ajoute M. Linteau. Il faudrait même accélérer l’ajout de terrains supplémentaires à Magog pour répondre à la demande.»
UN BRUIT ACCEPTABLE?
Marie-Claude Viau, coordonnatrice Sports et vie communautaire à Magog, n’a reçu aucune plainte formelle à ce sujet cette année. Toutefois, l’an dernier, une plainte a été déposée en lien avec du bruit provenant des activités du tennis léger. «Le conseil n’a pas retenu ces doléances, car les élus ont jugé que le bruit des balles était acceptable en provenance d’un parc urbain et régional comme celui d’Omerville», explique-t-elle.
Selon elle, les récentes plaintes portent plutôt sur un horaire surchargé et sur un manque de terrains. L’ajout de quatre espaces de jeu sur l’Espace Saint-Luc en 2024 pourrait peut-être atténuer les impacts négatifs sur les voisins d’Omerville, et ce, en partageant les joueurs sur plus de terrains. Cependant, les résidents de la rue Édouard seront peut-être les prochains à se plaindre. La Ville compte actuellement cinq terrains de tennis léger, quatre à Omerville et un au parc des Hautes-Sources. Ils passeront à neuf en 2024 dès la fin des travaux à l’Espace Saint-Luc.
«La Ville songe aussi à restreindre l’accès aux adeptes qui habitent à l’extérieur de Magog pour faciliter la gestion des horaires», ajoute Mme Viau.
Quant à la mairesse Nathalie Pelletier et à la conseillère du secteur, Nathalie Laporte, elles suggèrent aux gens incommodés de formuler une plainte via le Service Go de la Ville de Magog. Par la suite, c’est la Commission des loisirs qui analysera le dossier.
La présidente du Club de «pickleball» Magog-Orford, Marie-Josée Cotnoir, confirme la popularité exceptionnelle de ce sport. Le nombre de membres a bondi d’une vingtaine à 350 en cinq ans. Ceux-ci jouent sur les terrains intérieurs de La Ruche et parfois à l’aréna de Magog. Cet organisme, qui ne gère aucunement les activités extérieures de tennis léger, est toujours à la recherche de plateaux intérieurs pour pratiquer ce sport. «Les sept terrains de l’aréna ont été grandement appréciés en juin et en juillet dernier, a-t-elle constaté. Nous avons profité d’une très belle surface et ce sera sûrement à refaire.»