De gros projets autour du Cercle de pierres
STANSTEAD. Le Cercle de pierres de Stanstead pourrait-il devenir un attrait touristique majeur et même, attirer des visiteurs de l’extérieur? C’est en tout cas ce que croit un groupe de citoyens de l’Estrie, qui projette y aménager tout autour des murales géantes, des boutiques, une auberge, un restaurant et un musée d’ici les 10 prochaines années.
À la base de tous ces projets, on retrouve le Groupe El Crucero, qui est composé de gens de la région, mais aux origines diverses.
Lors d’une conférence de presse le 23 mai dernier, on avait justement invité les consuls généraux du Honduras et du Salvador, ainsi que le vice-consul du Guatemala, afin de dévoiler les projets à saveur internationale.
Quelques membres du comité, dont le président Miguel Angel Hernandez, ont d’ailleurs œuvré longtemps au Festival des traditions du monde de Sherbrooke.
De son côté, la vice-présidente Line Martin est une nouvelle citoyenne de Stanstead, un endroit qu’elle a le goût de faire connaître davantage. «Notre mission est de développer des projets éducatifs, culturels et touristiques, et on cherchait une municipalité qui a besoin d’un coup de pouce sur le plan économique. On voulait aussi un site où le déboisement n’est pas nécessaire, car le respect de la nature est primordial. Le Cercle de pierres de Stanstead nous apparaissait comme l’endroit parfait», fait valoir Mme Martin.
Dès l’an prochain, le Groupe El Crucero compte y tenir un festival international de murales, qui se déroulera sur une période de près de deux mois (15 juin au 11 août 2019). On espère accueillir 20 artistes muralistes de différents pays, en plus d’offrir diverses activités tout au long de l’événement.
L’année 2019, précisons-le, coïncidera avec le 10e anniversaire du Cercle de pierres (2009), le 90e anniversaire de la Société historique de Stanstead (1929) et l’Année internationale des droits des peuples autochtones (2019). «La promotion de la culture autochtone et de ses traditions est très importante à nos yeux. Ce peuple a beaucoup à nous apprendre sur les façons de prendre soin de notre planète», insiste Line Martin.
Un parc à développer
Situé en bordure de l’autoroute 55 et de la rue Notre-Dame à Stanstead, le Cercle de pierres – rappelant le mythique site Stonehenge – loge au cœur d’un parc d’une quinzaine d’acres, bordé par la rivière Tomifobia.
En tout temps, les citoyens peuvent s’y promener, stationner leur véhicule ou simplement observer les immenses pierres érigées par des entreprises locales. Un sentier pédestre ceinture cette propriété municipale.
Le maire de Stanstead, Philippe Dutil, s’est montré ouvert aux propositions lancées par le Groupe El Crucero. «Nos citoyens connaissent assez bien le site et ils s’y rendent régulièrement. Mais, c’est sûr que c’est un endroit qui mérite d’être développé. Si ça ne dépendait que de moi, il y aurait déjà une piste cyclable, des aménagements pour le ski de fond et un sentier glacé en hiver», a-t-il évoqué.
Expert en murales
Architecte des nombreuses murales (plus de 35) qu’on retrouve sur les édifices du centre-ville de Sherbrooke, Serge Malenfant agira comme personne ressource pour l’éventuelle implantation d’œuvres muralistes d’ici quelques années. «Il reste encore plusieurs points à déterminer, notamment la notion artistique et la durée de vie. Est-ce qu’on veut des œuvres permanentes ou d’autres qui pourront être remplacées après quelques années?», questionne-t-il.
«Ce sera également très important d’avoir des projets qui s’intègrent parfaitement dans l’environnement», a précisé l’artiste sherbrookois.