COVID-19: plus de 6 % de la population estrienne vaccinée à ce jour

SANTÉ. L’opération vaccination prend de la cadence en Estrie. En date d’hier, près de 30 000 personnes avaient reçu une première dose du vaccin, soit 6,2 % de la population estrienne.

Selon les derniers chiffres présentés cet avant-midi par la Santé publique de l’Estrie, 60 000 rendez-vous chez les groupes prioritaires (les 70 ans et plus) ont été enregistrés à ce jour sur le portail de réservation. À ce rythme, l’organisation croit être en mesure d’administrer un premier vaccin aux 500 000 Estriens d’ici le mois de juin comme l’a souhaité, hier en point de presse, le ministre de la Santé, Christian Dubé.

«Depuis quelques semaines, on a mis en place des structures et des modalités  pour progressivement ouvrir la machine en fonction du nombre de doses qu’on nous attribue. On va être capable et toutes les structures sont en place pour atteindre cet objectif», a déclaré le directeur de la campagne de vaccination en Estrie, Jean Delisle.

«En 2009, on a offert la vaccination (l’épisode de grippe H1N1)  à tous les Québécois en deux mois, en novembre et décembre (…). 57 % des Québécois se sont prévalus de ce vaccin et on espère cette fois-ci faire mieux que 57 % pour les raisons que l’on connaît», a précisé le directeur de la Santé publique de l’Estrie, le Dr Alain Poirier.

Les variants

Alors que les variants sévissent dans le Grand Montréal, l’Estrie s’en tire bien somme toute avec cinq cas détectés jusqu’à ce jour. Bien que le portrait épidémiologique estrien s’améliore, le moment serait mal choisi de baisser la garde, estime le Dr Poirier.

«Le pourcentage est faible, mais on ne veut pas qu’il augmente comme par exemple en Ontario où ils sont déjà rendus à près 30 % (des cas liés aux variants). Nous, on est en bas de 20 % au Québec et on ne veut pas que ça augmente trop vite», a t-il dit en point de presse.

Quant à savoir à quand pourrait survenir le passage de l’Estrie en zone jaune comme le sont les régions de la Côte-Nord, de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, le temps va dicter la suite a laissé savoir le Dr Poirier questionné par un journaliste.

«C’est assez fragile avec les variants et le nombre de cas. L’un des critères, c’est d’avoir de la stabilité dans le temps. Une fois que j’ai dit ça,  est-ce que c’est dans quatre semaines que je pourrai revendiquer (le transfert vers la zone jaune)? C’est pas moi qui décide, mais je suis là pour défendre les situations. Ça va bien et si ça continue de bien aller avec la vaccination et si on n’est pas envahi par des variants (…) Ça fait bien des si, mais on pourrait revendiquer le jaune et avoir un allègement des mesures. Faisons bien ce qui nous est permis actuellement et allons nous faire vacciner.»