Coventry: le Vermont accepte d’entendre les préoccupations québécoises

ENVIRONNEMENT. Les opposants de l’agrandissement du dépotoir de Coventry viennent de remporter une petite manche. Une commission environnementale du Vermont accepte de réentendre les préoccupations de la MRC de Memphrémagog en plus d’entendre officiellement pour une première fois les inquiétudes des groupes écologistes et des politiciens. Le président du Memphrémagog Conservation Inc. (MCI), Robert Benoit, est à la fois surpris et heureux de cette décision des autorités américaines. «C’est une excellente nouvelle, car je ne croyais pas en nos chances. Ce sera une autre occasion pour renverser la décision d’autoriser l’agrandissement de ce lieu d’enfouissement situé à deux pas du lac Memphrémagog», résume-t-il. Le MCI prendra la parole lors d’une audience prévue le 22 janvier au Vermont. Ce groupe défendra la position de quelques associations à saveur environnementale. Un politicien, peut-être le député d’Orford Gilles Bélanger, manifestera également les inquiétudes des gouvernements canadien et québécois, voire son souhait de complètement fermer ce lieu d’enfouissement des déchets. La MRC de Memphrémagog a également obtenu le privilège de se faire entendre une seconde fois. La présidente du comité environnement de la MRC et mairesse d’Austin, Lisette Maillé, apprécie l’occasion de réitérer les préoccupations des élus de la région. La MRC ne s’oppose cependant pas à l’agrandissement et ne souhaite pas l’interruption complète de l’enfouissement des déchets, comme le réclament d’autres voix. À titre de bénéficiaire d’un statut particulier devant cette commission, elle en profitera néanmoins pour répéter ses inquiétudes ciblant notamment l’impact du traitement du lixiviat sur la qualité de l’eau du lac Memphrémagog, une source d’eau potable pour plus de 170 000 personnes en Estrie.