Course à la mairie de Magog en 2021: Michel Bombardier ferme la porte à un retour

POLITIQUE. L’ancien conseiller municipal Michel Bombardier ferme la porte à une nouvelle course à la mairie de Magog, lui qui avait perdu en 2013 aux mains de la mairesse actuelle, Vicki-May Hamm.

Même s’il suit encore la politique municipale avec beaucoup d’intérêt, Michel Bombarder assure avoir tourné la page sur ses aspirations à diriger la municipalité. Jeune retraité, il veut consacrer son temps à sa famille et à sa grande passion, celle des voyages, quoi que la pandémie ait ralenti ses plans.

«S’il y avait eu une équipe, à titre de conseiller municipal, peut-être que j’aurais senti un appel quelconque pour donner un coup de main. Mais de prendre la première chaise, non merci, assure-t-il. Ma femme prend sa retraite incessamment. On a plein de voyages en tête et la politique, on va se le dire, c’est très dur pour la vie de famille.»

Malgré sa défaite à la mairie et celle qui a suivi, en 2017, à titre d’échevin, Michel Bombardier assure avoir quitté son engagement politique avec la tête haute. Il avoue toutefois que certaines périodes ont été difficiles, particulièrement lors de sa campagne pour devenir maire. «J’ai vu c’était quoi la politique et à quel point, parfois, ça peut faire mal. D’apprendre que des gens que tu pensais des amis donnaient de l’argent à la campagne de ton adversaire, ou encore de se faire traiter de menteur et de quelqu’un incapable de travailler en équipe simplement parce que tu as des idées différentes, c’est dur», confie-t-il.

«Je n’ai pas gardé d’amertume au point de rester chez nous et de ne plus parler à personne. Mais je garde une rancune envers une seule et unique personne dans tout ce qui s’est passé depuis 2013 et elle s’appelle Vicki-May Hamm», ajoute-t-il sans détour.

 

Des décisions «insensées»

Chose certaine, l’ex-enseignant de l’école La Ruche n’a rien perdu de son franc-parler habituel. Il suffit de glisser quelques mots sur les dossiers chauds de l’actualité pour qu’il les commente avec passion.

C’est notamment le cas pour Magog Technopole qui devrait, selon lui, être subventionnée par l’ensemble des villes de la MRC de Memphrémagog. «Magog Technopole a un rôle de développement économique régional important, au même titre que le Mont-Orford. Pourquoi l’un a droit à de l’argent des autres municipalités et pas l’autre? Qu’on laisse la paix aux citoyens de Magog qui supportent ce projet presque à 100 % depuis le début à coups de dizaines de milliers de dollars», soutient celui qui a été conseiller municipal pendant une quinzaine d’années.

Par ailleurs, le principal intéressé qualifie de «complètement insensée» l’idée d’autoriser la construction d’un restaurant «fast-food» dans le secteur du Carrefour Santé Globale. «On vient de mettre 22,4 M$ dans un centre-ville. Est-ce qu’on peut faire encore plus pour empêcher les gens de s’y rendre et d’y manger?, lance-t-il avec ironie. Sans compter qu’un service à l’auto n’aidera en rien à améliorer l’état de la circulation. Quand tu décides de développer un secteur consacré à la santé, il faut le respecter et aller jusqu’au bout de l’idée.»