Contacts sexuels sur une fillette: un individu n’est pas le bienvenu au Canton de Potton

JUSTICE. La communauté du Canton de Potton espère qu’Yves Beaudoin écopera d’une peine d’emprisonnement lorsqu’il prendra connaissance de sa sentence, lundi prochain (28 janvier). Cet homme de 49 ans a été reconnu coupable d’avoir eu des contacts sexuels avec une enfant de six ans en 2016. Selon son avocat, Me Alexandre Tardif, il risque la prison entre 90 jours et 18 mois, mais il a déjà interjeté appel du verdict. Toujours selon Me Tardif, M. Beaudoin clame son innocence. Il pourrait donc séjourner de 24 à 48 heures derrière les barreaux avant de retrouver la liberté, le temps qu’un juge entende son appel. Sans vouloir réduire la portée de son geste ni les conséquences sur une jeune enfant, Me Tardif informe la population que les reproches à son client ne concernent qu’une main sur une fesse nue. Il avoue que la présence de son client près d’une école du Canton de Potton peut surprendre et outrer des citoyens de l’endroit. «Des conditions ont été modifiées depuis et il n’a jamais brisé ces décisions de la cour. M. Beaudoin peut se promener dans le village, mais il ne peut se trouver dans sa cour extérieure pendant les jours d’école, soit de 7 h 30 à 17 h», explique-t-il. Une mobilisation citoyenne pour dénoncer sa présence Vicky Brault-Carrier, une mère de trois enfants du Canton de Potton, est l’instigatrice d’un groupe de sensibilisation citoyenne. Elle et d’autres parents sont outrés de voir un homme accusé de contacts sexuels se promener presque libre comme l’air. «Il trouve toujours une façon de reporter sa cause. Même s’il va en prison, il risque de sortir avant la fin de sa peine, et on sera encore pogné avec lui dans quelques mois à peine», s’inquiète-t-elle. Ce groupe demande des conditions plus sévères pour que ce type s’éloigne des écoles et des garderies, bref, qu’il se tienne loin des enfants. Mme Brault-Carrier rappelle l’importance de le repousser, surtout qu’il passe beaucoup de temps dans une propriété voisine de l’école Le Baluchon. Son adresse est à Asbestos, mais sa copine est propriétaire de cette auberge située à environ 10 mètres de l’école primaire et environ 20 mètres d’une garderie privée. «Ce n’est pas normal qu’on doive prendre des mesures pour sécuriser nos enfants. C’est lui qui devrait avoir des conditions plus contraignantes afin de protéger nos jeunes», insiste-t-elle. Un rassemblement ou une manifestation pourrait se tenir le dimanche 27 janvier afin de sensibiliser le public et la magistrature à leurs préoccupations.