Consultation sur le centre-ville: «Magog doit se tourner vers l’avenir»

OPINIONS. Faisant affaire au centre-ville de Magog depuis huit ans, Bruno Cloutier est d’avis qu’il faut se tourner vers l’avenir et voir les projets sur la table d’un œil positif. Ce qui ne veut pas dire, toutefois, de tout accepter les yeux fermés.

En marge de la consultation publique de la Ville de Magog qui s’est tenue le 22 février dernier portant sur le centre-ville, Le Reflet du Lac publie la vision de gens d’affaires sur l’avenir de ce secteur névralgique.

 

Le propriétaire de la boutique Scrupule & Cie croit que la location court terme a sa place dans une artère comme la rue Principale. Il voit cette offre complémentaire, à celle des hôtels et des gîtes touristiques, comme une occasion de répondre à la demande et d’attirer un plus grand nombre de visiteurs. «Je suis bien placé pour en parler, car lorsque je voyage, j’aime beaucoup utiliser les «Airbnb». Ça me permet de vivre vraiment comme les gens de la place en profitant des attraits dans les alentours que ce soit les épiceries, les boutiques et les restos, partage-t-il. J’ai voyagé partout dans le monde de cette façon, et je n’ai jamais eu de problème ni assisté à aucun débordement. Je ne vois pas pourquoi ce serait différent à Magog.»

S’il montre une grande ouverture à ce type d’hébergement, M. Cloutier est plutôt prudent en ce qui a trait à l’esthétisme des futurs projets de construction ou de rénovation. Il considère essentiel de conserver le cachet qui distingue Magog. «Je suis originaire de Lac-Mégantic et, depuis l’incendie, le centre-ville ne nous ressemble plus, même s’il est beau. On a perdu ce qui nous caractérisait avant la tragédie. Magog doit être prudent en tentant de mélanger les styles plus anciens et modernes, car le cachet, c’est vraiment l’âme d’une ville», rappelle-t-il.

Concernant la hauteur des bâtiments, qui est un autre élément abordé lors de la consultation, l’homme d’affaires affirme qu’il faut faire attention pour ne pas s’acharner sur des détails. Il donne en exemple le projet Belval, à l’ancien Rossy, dont la hauteur a été le théâtre de vives discussions à l’hôtel de ville. «Si on parlait d’un bâtiment de 25 étages, je n’aurais pas le même discours. Mais pour un autre étage supplémentaire, je ne pense pas que ça dérange personne et pour le promoteur, il faut que son projet soit rentable. Magog se doit de regarder vers l’avenir, car le jour où on se ferme à quelque chose de nouveau, on est déjà en arrière sur tout le monde», conclut-il.