«C’est incroyable de dire des choses aussi fausses devant une Commission!»
SERVICE. Le maire de Sainte-Catherine-de-Hatley, Jacques Demers, digère bien mal la décision de Limocar d’écarter sa municipalité de son itinéraire de transport interurbain.
Le premier magistrat, qui est également préfet de la MRC de Memphrémagog, comprend bien mal pourquoi la compagnie gestionnaire du service a menti selon lui devant la Commission des transports du Québec, le 15 janvier dernier.
À ce moment, le président de Transdev, dont Limocar est une filiale, Jean-Claude Lévesque, avait avancé que la seule utilisatrice de ce trajet avait terminé ses études, ce qui justifiait la décision de cesser le service à cet endroit. «C’est complètement faux! J’ai rencontré l’étudiante et sa mère la semaine dernière. Elle est en première année de cégep et elle n’a nullement l’intention d’abandonner son cours. Et je sais que d’autres personnes utilisent ce service à l’occasion. C’est incroyable de dire des choses aussi fausses devant une Commission!», déplore M. Demers.
La situation est d’autant plus frustrante pour le maire qui a appris la mauvaise nouvelle à la famille lors de cette rencontre. Il ne comprend pas pourquoi la compagnie manque autant de transparence dans ses communications puisque selon lui, la MRC a été tenue dans le secret le plus absolu. «On fait affaire avec une compagnie que le gouvernement subventionne pour faire du transport en commun. Je pense que la moindre des choses est d’être à l’écoute des communautés et de les consulter pour connaître leurs besoins, pas de leur mentir», poursuit-il.
Au moment d’écrire ces lignes, le politicien n’avait toujours pas discuté avec la compagnie pour obtenir des réponses. Quoi qu’il s’en dise, il compte bien faire pression pour obtenir de nouveau ce service dans sa communauté. «Surtout que la compagnie disait elle-même que de se rendre au Cégep en passant par Sainte-Catherine-de-Hatley, plutôt que l’autoroute, ne représentait ni de coûts, ni de temps supplémentaire. Il n’y a donc aucune raison d’agir ainsi», conclut-il.