«Certains automobilistes ne veulent pas qu’on soit là»
SÉCURITÉ ROUTIÈRE. Se déplaçant sur un quadriporteur en été comme en hiver, la Magogoise Suzanne Lacroix est bien placée pour constater que la cohabitation avec les autres usagers de la route est parfois très difficile.
Porte-parole de l’organisme Han-Quadri, Mme Lacroix savait que l’accident survenu vendredi soir au centre-ville de Magog, impliquant un quadriporteur (voir autre texte), allait susciter son lot de réactions. Sur les médias sociaux, certains internautes sont particulièrement critiques à l’égard des utilisateurs de ces fauteuils motorisés.
«Il faut arrêter de généraliser. Il y autant de mauvais conducteurs de quadriporteur qu’il y a de mauvais automobilistes, cyclistes ou de piétons. Le problème, ce n’est pas le véhicule, c’est la personne qui le conduit», nuance-t-elle.
Dans les quartiers, Suzanne Lacroix assure que les automobilistes sont généralement courtois, mais la situation se gâte dans les secteurs plus achalandés comme à l’angle des rues Principale Ouest et Merry, où s’est produit l’accident.
«Moi-même, ça fait six fois que je passe proche de me faire frapper à Magog, même si c’était mon tour de traverser avec le bonhomme. On a l’impression que certains automobilistes ne veulent pas qu’on soit là. Avant, les gens critiquaient tout le temps les cyclistes, et maintenant, c’est nous», déplore la porte-parole.
Pour prévenir des accidents, Suzanne Lacroix est d’avis que les véhicules devraient être toujours immobilisés lorsque les feux pour les piétons sont allumés. Elle fait aussi observer que certains boutons pour traverser la rue sont inaccessibles pour ceux se déplaçant en quadriporteur.
«Je respecte les lois et je suis vigilante, mais je sais que ce n’est pas tous les conducteurs qui sont comme moi et c’est la même chose pour certains automobilistes. On a beau les avertir et avoir des règles, mais le problème, c’est de les faire respecter», constate-t-elle.
La mission de Han-Quadri est notamment de sensibiliser la population à la prudence, d’organiser des rencontres d’information sur la sécurité et d’informer les Municipalités sur les aménagements urbains adéquats.
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