Canton de Stanstead: autre rebondissement dans le projet de caserne

INCENDIE. Un autre rebondissement s’est ajouté au complexe projet de nouvelle caserne au Canton de Stanstead puisqu’aucun entrepreneur n’a soumissionné lors du premier appel d’offres, à l’automne dernier.

Comme l’explique le maire de la municipalité, Pierre Martineau, il semblerait que des échéanciers trop serrés auraient découragé les constructeurs à soumettre leurs services. «D’après les informations que nous avons recueillies, la date de livraison du bâtiment fixée à l’automne 2022 aurait fait peur aux entrepreneurs qui ont préféré passer leur tour, surtout qu’ils ne manquent pas de travail ces temps-ci. Ils ne voulaient pas prendre le risque de dépasser les délais et de devoir payer des pénalités», fait savoir Pierre Martineau.

Pour remédier à la situation, le conseil municipal a choisi de lancer un deuxième appel d’offres au cours des dernières semaines, en exigeant plutôt que le chantier soit complété au plus tard à l’automne 2023. Cette marge de manœuvre supplémentaire devrait donner de meilleurs résultats, selon le premier magistrat. «On a choisi de retarder l’échéancier, mais dans les faits, si tout se passe bien, il se pourrait que la caserne soit construite plus rapidement que ce qui est prévu au contrat. On verra bien», laisse-t-il entendre.

Reste que ce nouvel imprévu s’ajoute à longue de liste de rebondissements entourant ce dossier, qui est sur la table de l’hôtel de ville depuis plusieurs années et dont une version a même été rejetée lors d’un référendum. «C’est décevant, car ce sont encore des délais qui s’ajoutent à tous ceux que nous avons vécus par le passé. D’autant plus que nous avions réussi à passer par-dessus le principal obstacle, soit celui d’obtenir l’appui de l’ensemble de la population. Malgré tout, on regarde en avant et on demeure assez confiant que cette fois-ci sera la bonne», affirme le maire, qui prévoit que l’entrepreneur sera choisi au plus tard avant l’été.

Rappelons que le projet consiste à la construction d’une nouvelle caserne sur un terrain vacant de la rue Remick, qui appartient au Canton de Stanstead. Le projet est évalué à 2,1 M$ et nécessitera un règlement d’emprunt de 1,4 M$. Le reste sera payé à partir du surplus accumulé. «Sachant que les coûts de construction ont augmenté considérablement, nous avons fait revérifier nos chiffres par les architectes et ils affirment que notre budget demeure suffisant. Reste que personne n’est à l’abri d’un dépassement de coûts. Si ça se produit, on gérera la situation en temps et lieu», conclut M. Martineau.