Canton de Potton: les élus se votent une hausse salariale variant de 32% à 57%

AFFAIRES MUNICIPALES. Les élus du Canton de Potton ont plaidé le rattrapage salariale et des responsabilités accrues pour adopter une importante rémunération à la hausse, en juin dernier. Cette résolution fait notamment bondir de 57% le salaire annuel du maire Bruno Côté, incluant le traitement de base et l’allocation de dépenses.

La rémunération totale du premier magistrat passe donc de 43 000 $ à 67 456 $.

Cette décision rétroactive au 1er janvier 2022 fait également passer le traitement salarial annuel des conseillers municipaux de 22 636 $ à 30 000 $, toujours en incluant le remboursement des dépenses. Cette hausse s’élève à 32,5% comparativement à l’an dernier.

S’ajoutera une bonification de 5000 $ pour le maire suppléant Jason Ball.

Ces salaires seront indexés annuellement au taux correspondant au taux d’augmentation de l’Indice des prix à la consommation pour le Canada établi par Statistiques Canada du mois de novembre.

Par ailleurs, le conseil réintroduit l’allocation de transition pour le maire. Cet élément avait été supprimé en 2017. Un montant sera remis au premier magistrat sortant si celui-ci a entièrement complété son mandat de quatre ans. Cette somme sera calculée en fonction de ses années de services.

SALAIRE INCHANGÉ DEPUIS 2018

Le conseil justifie cette décision par le fait que le salaire des élus est inchangé depuis 2018, sauf pour l’indexation. «La rémunération actuelle ne reflète pas les responsabilités et à la somme des heures de travail qui incombent aux élus, eu égard aux exigences sans cesse grandissantes des autorités gouvernementales supérieures», lit-on sur la résolution.

Le maire Bruno Côté concède qu’il s’agit d’une mise à jour importante. Il justifie la pertinence de ce salaire par la charge de travail, les responsabilités accrues, les multiples réunions, les décisions à prendre, les nombreux déplacements, ainsi que les réunions des comités locaux, régionaux et parfois provinciaux. «J’ai l’impression de rouler à perte quand je me déplace vers Magog et que je réduis mes heures de travail dans mon entreprise, résume-t-il. On doit travailler très fort pour livrer la marchandise à l’hôtel de ville.»

Il tient à mentionner que cette hausse a été unanimement adoptée par tous les membres du conseil et avec très peu d’opposition parmi les contribuables. Il se considère chanceux, car ce n’est pas tous les conseils municipaux de la région qui réussissent à majorer le traitement salarial de ses élus. «Tous plaident pourtant pour des salaires correspondant à la charge de travail, dit-il. Un comité provincial devrait se pencher sur la question afin d’émettre des recommandations plus à jour.»