Camping de motorisés au golf Venise: «On ne viendra pas ici de force»
Les opposants au projet de centre de villégiature pour véhicules motorisés sur une partie du Club de golf Venise ont obtenu gain de cause alors que 136 citoyens ont signé le registre lundi.Les opposants au projet de centre de villégiature pour véhicules motorisés sur une partie du Club de golf Venise ont obtenu gain de cause alors que 136 citoyens ont signé le registre lundi.
Il fallait 64 signatures et plus pour bloquer le projet et forcer la tenue d’un référendum pour procéder au changement de zonage nécessaire. L’annonce du résultat s’est faite quelques minutes avant la séance régulière du conseil municipal, à l’hôtel de ville. Quelques opposants y étaient ainsi qu’un des deux promoteurs, André Laplante, et le directeur général du Club de golf Venise, Mario Brouillard.
Ont suivi des discussions franches, mais respectueuses, entre les citoyens et l’homme d’affaires qui souhaitait mieux comprendre l’inquiétude des résidants. «Le problème, c’est que nous n’avons pas été informés depuis le début, s’est empressé de dire Yvon Bernier. On posait des questions et les réponses étaient toujours vagues. Je n’ai rien contre le développement, ni que Paul Brouillard vende son terrain, mais pas à n’importe quel prix et ni au détriment de l’environnement et de notre lac.»
M. Laplante semblait étonné des craintes exposées par le citoyen, en lui rappelant que le camping était entièrement autonome avec, notamment, une usine d’épuration construite au coût de 1,5 M$. «Vous savez de nos jours, les normes environnementales sont très sévères, a rétorqué l’homme d’affaires, sur un ton posé. N’allez pas penser qu’ils vont nous laisser faire n’importe quoi. De notre côté, nous avons fait tout ce que la Ville nous demandait. C’est évident que le résultat du registre ne me plaît pas, mais on ne viendra pas ici de force. La province est grande.»
Questionné à savoir pourquoi des promoteurs de l’extérieur s’intéressaient à faire des affaires dans la région, M. Laplante a rappelé qu’il est originaire de Thetford Mines et qu’il connaît Magog depuis son enfance alors que son père l’amenait fréquemment. «Par un intermédiaire, on a su que le terrain de golf était à vendre, a-t-il ajouté. On a entrepris des démarches en se disant que c’était un endroit parfait pour ce genre de projet avec le golf à proximité et le lac. Reste à voir maintenant ce qu’on fera.»
Sans se faire catégorique, la mairesse Vicki May Hamm a été claire durant la séance en affirmant que la tenue d’un référendum est peu probable. «Évidemment, on n’a pas eu le temps de prendre une décision complète et entière puisque le résultat vient tout juste d’être dévoilé. La réponse des citoyens est très claire à savoir qu’il y a des préoccupations et des irritants. Il faudra voir maintenant si d’autres projets sont possibles ou des compromis», a-t-elle conclu.
Au total, 534 citoyens étaient invités à exercer leur droit de vote sur ce changement de zonage. Rappelons que ce complexe de plus de 400 places était estimé à 20 M$ (voir autre texte).