Bleu Massawippi est en colère

ENVIRONNEMENT. Bleu Massawippi dénonce publiquement la Municipalité de Sante-Catherine-de-Hatley qui offre depuis quelques jours un accès public sans surveillance, selon cet organisme, à sa descente publique menant à ce plan d’eau.

Ce groupe soutient que les élus de cette Municipalité font bande à part comparativement aux quatre autres municipalités riveraines et membres du Parc régional du lac Massawippi. «Ils ouvrent la porte à de nouvelles contaminations à la moule zébrée, lit-on par voie de communiqué. Ils mettent en péril l’ensemble des opérations de lutte menées depuis octobre.»

Cette «indifférence» irrite la directrice générale de Bleu Massawippi, Michèle Gérin, qui prône l’harmonisation des règlements. Elle compare cette descente publique à une «passoire». Selon elle, l’absence de surveillance et le système de vignette et de clé pour ouvrir la barrière sont un «appel à la délinquance». Son organisme réclame même la fermeture de cet accès au lac le temps de mettre en place des solutions plus musclées.

«Comme citoyen de Sainte-Catherine-de-Hatley, j’ai honte, peste le président de Bleu Massawippi, Patrick Fréchette. Devrons-nous arrêter nos opérations par loyauté auprès des donateurs qui nous ont confié plus de 300 000 $ en seulement quelques mois? Je dois malheureusement dès à présent le considérer.»

Le maire de Sainte-Catherine-de-Hatley, Jacques Demers, comprend mal cet «acharnement». Il rejette le terme «passoire», préférant parler d’une infrastructure accessible à tous les citoyens de la municipalité qui ont l’obligation de respecter les règlements de lavage. «Ce système est basé sur la confiance et ça semble bien fonctionner, tient-il à clarifier. Nous discutons déjà de solutions pour améliorer la surveillance et nous sommes très loin de faire bande à part. On fait des efforts à notre façon.»

M. Demers souhaite allier préoccupations environnementales et accès public au lac pour tous les résidents de sa municipalité ayant une vignette et une embarcation lavée. Des caméras pourraient y etre installées.