Bientôt des poubelles communes au centre-ville de Magog

ENVIRONNEMENT. Pour faciliter le ramassage des matières résiduelles durant les travaux du centre-ville prévus l’an prochain, la Ville de Magog testera un projet-pilote qui vise à effectuer des collectes regroupées entre les commerçants et les résidents du secteur. Les perturbations entourant la reconstruction complète de la rue Principale sont nombreuses et ce dossier en est un exemple parmi tant d’autres. Puisque les travaux prévus sur plusieurs mois empêcheront par moment la circulation des véhicules, la Municipalité devait trouver une solution pour que la collecte des matières puisse se faire quand même. Il a donc été convenu d’installer des bacs communs que pourront utiliser à la fois les commerces du centre-ville ainsi que les citoyens y demeurant. Douze points de dépôt ont été déterminés entre les rues Sherbrooke et Merry Nord et à chaque endroit, il y aura deux conteneurs (déchets et récupération) et un bac à compost. Ce dernier sera équipé de roulettes pour faciliter l’utilisation pour les restaurateurs. «Les gens d’affaires du centre-ville nous avaient déjà exprimé leur volonté de regrouper leurs collectes puisqu’actuellement, chacun gère ses contrats avec le privé, explique la présidente du Comité consultatif en environnement, Diane Pelletier. Les travaux du centre-ville sont une belle occasion d’aller de l’avant avec cette expérience, voir si ce projet pourrait demeurer dans les années à venir et même être implanté ailleurs.» La Ville de Magog est consciente que ce changement nécessitera une période d’adaptation. Pour s’assurer que le triage soit respecté, les utilisateurs seront accompagnés dans le processus. «Il y a des objectifs derrière cette démarche. Par exemple, on veut atteindre un taux de récupération d’au moins 70%, ce qui est quand même beaucoup. Notre souhait est aussi d’augmenter la quantité de matières organiques. En regroupant les collectes de la sorte, on diminuera le nombre de camions et par le fait même, les émissions de gaz à effet de serre», ajoute Mme Pelletier. Pour la première année, les conteneurs seront placés de manière temporaire. Toutefois, si les résultats sont concluants et que les emplacements choisis conviennent, les conteneurs seront installés de manière à limiter l’impact visuel. «Ils seront probablement enfouis de moitié, comme ceux situés à côté de la nouvelle caserne d’ambulance. On a regardé pour les enfouir complètement, mais c’est beaucoup plus coûteux. Avec la méthode semi-enfouis, il est possible de faire des petits aménagements pour que ça soit plus propre. Mais évidemment, ça reste des conteneurs et non des bacs à fleurs», conclut la conseillère. Les coûts du projet sont de 94 000 $. Une demande de subvention pour la somme de 44 000 $ a été adressée à la Fédération canadienne des municipalités. Pour 2019, la facture est assumée entièrement par la Ville.