Bélanger dénonce «un manque de collaboration» de l’ancien député Reid

POLITIQUE. Le nouveau député d’Orford, Gilles Bélanger, n’apprécie guère «le manque de collaboration» de son prédécesseur Pierre Reid quant à la transition des dossiers et du bureau de comté. «Il a été impossible d’avoir rapidement accès au bureau du député. J’ai tenté de contacter l’équipe qui était en place, mais je n’ai eu aucun retour. C’est dommage, car on aurait pu relancer plus rapidement certains dossiers. Je déplore cette attitude des années 1930, surtout que le contenu du bureau appartient à l’Assemblée nationale», peste-t-il. Bélanger est convaincu que son intervention auprès des instances supérieures du Parti libéral, de la Coalition Avenir Québec et de l’Assemblée nationale a permis de dénouer l’impasse en ayant accès au bureau le 26 octobre dernier, quatre semaines après l’élection provinciale. «Un député ne représente pas son parti, il représente les citoyens. Ici, on a malheureusement la preuve que c’est le citoyen qui paie pour la faible collaboration de l’ancien député», déplore-t-il. Vendredi dernier, selon le député, son équipe a eu la mauvaise surprise de rentrer dans un bureau ne contenant aucun dossier ni document. «Tout avait été déchiqueté. C’est déplorable, car je voulais relancer rapidement des dossiers comme celui de l’aréna. Je vous assure que je faciliterai la transition avec mon successeur», promet-il en pensant à la transition entre Luc Fortin et Christine Labrie à Sherbrooke. Une transition respectant les règles de l’art Pierre Reid ne partage évidemment pas le point de vue du nouveau député. Aux yeux de l’ancien élu libéral, les nouveaux venus ne connaissent tout simplement pas le travail et les enjeux associés aux responsabilités de député. «Ce ne sont pas des dossiers gouvernementaux, car il s’agit seulement que d’un bureau de comté», réplique-t-il. Reid, qui reconnaît avoir détruit les dossiers, est convaincu que l’élimination des documents était la bonne décision, car 80 % d’entre eux étaient des dossiers clos et réglés. Tous les autres contenaient des informations personnelles et confidentielles. «On n’a rien ralenti, car les gens concernés ont leur dossier en main», explique-t-il. Quant à l’accès au bureau de comté, M. Reid assure qu’il est prêt et disponible depuis le 5 octobre. «Au lieu de m’acheminer un simple texto sur mon ancien cellulaire, M. Bélanger aurait pu déléguer son directeur de bureau et on aurait réglé la transition en cinq minutes», mentionne-t-il. Il avoue avoir joué de prudence tout en respectant les règles de l’art. Il tenait à obtenir l’assurance écrite qu’il n’avait plus aucune responsabilité sur le contenu du bureau et le bail. «Oui, le matériel appartient à l’Assemblée nationale, mais les juristes consultés m’ont conseillé la prudence, car je demeurais responsable de l’inventaire, tant et aussi longtemps que je n’obtenais pas la preuve écrite», dit-il.