Atteinte de la maladie de Lyme: elle dénonce un manque de soins

DIAGNOSTIC. Malgré sa dénonciation au commissaire aux plaintes et à la qualité des services au CIUSSS de l’Estrie CHUS pour refus de soins au début de l’été, Line Nantel déplore de se faire attribuer d’autres maux que la maladie de Lyme, dont elle serait au stade chronique. Par Maryse Mathieu Dans un reportage publié le 4 juillet dernier dans nos pages, la Magogoise Line Nantel réclamait notamment un rendez-vous avec un spécialiste pour obtenir une signature lui permettant l’acquisition d’une voiturette électrique et des soins pour son état. Sa mobilité est sérieusement atteinte, sa voix et sa capacité respiratoire, entre autres. Le commissaire aux plaintes lui a finalement permis d’obtenir un rendez-vous et il a également reconnu que l’état de Mme Nantel n’est pas attribuable à une présumée maladie mentale, mais plutôt à une maladie neurologique démyélinisante. Mme Nantel parle ainsi d’une demie victoire. Elle soutient que le bon côté est de reconnaître enfin qu’elle ne souffre pas de maladie mentale, mais pour elle, cela saute aux yeux qu’il y a évitement de diagnostic autour de la maladie de Lyme et des soins requis. Pourquoi? Elle avance quelques hypothèses dont la possibilité qu’elle soit pointée du doigt parce qu’elle a tenté d’améliorer sa santé avec des soins obtenus en Allemagne et aux États-Unis. Selon elle, le récent rendez-vous médical imposé par le commissaire a été pour elle un échec, le 22 août dernier, au CHUS. C’est avec une extrême faiblesse et en pleurs qu’elle a difficilement raconté sa mésaventure, aux côtés de son conjoint. «La neurologue m’a demandé que pensez-vous que vous avez? Je lui ai répondu que ça pouvait être la SLA (sclérose en plaques) ou une neuroborréliose (atteintes neurologiques de la maladie de Lyme). Avec un sourire en coin, elle a répondu Je n’embarque pas dans cette conversation», s’étonne Mme Nantel, consternée. Elle affirme ne pas comprendre pourquoi la neurologue aurait tenté constamment de contredire ses propos sur sa condition physique, allant même jusqu’à prétendre que c’est normal d’être ainsi à son âge (64 ans). «Franchement, une maladie démyélinisante, savez-vous c’est quoi? C’est ma myéline qui est détruite par la bactérie transmise par les tiques», s’exaspère la dame, se demandant pourquoi on lui refuse toujours les antiobiotiques contre la maladie de Lyme, tandis que son médecin de famille confirme le diagnostic, ainsi que des médecins en Allemagne et aux États-Unis. Mme Nantel considère néanmoins avoir eu ce qu’elle nomme «un cadeau» en obtenant des tests sanguins et la possibilité de tests électriques. Mais elle déplore avoir déjà fait ces tests. Se disant à bout de ressources et de force, elle envisage d’aller consulter le Dr Amir Khadir, dont elle dit avoir eu écho qu’il était un excellent médecin spécialisé en microbiologie-infectiologie. Elle se demande toutefois si elle sera capable d’aller à sa rencontre, puisque c’est déjà très difficile pour elle de se déplacer pour des rendez-vous médicaux à Sherbrooke seulement.