Amende de 1000$ pour une infraction environnementale sur les rives du lac Memphrémagog
ENVIRONNEMENT. La Ville de Magog a remis un constat d’infraction de 1000 $ au propriétaire du futur gîte touristique du chemin de Georgeville, même si elle a observé une meilleure captation des sédiments vers le lac Memphrémagog.
Ces travaux avaient suscité beaucoup d’inquiétudes, il y a quelques semaines, en raison de l’ampleur du chantier et de l’écoulement de sédiments dans le plan d’eau. Voisins et organismes environnementaux étaient montés aux barricades pour bonifier le contrôle de l’érosion et décrier une coupe d’arbres qu’ils jugeaient disproportionnée.
La Ville de Magog avait répondu que ces travaux respectaient sa réglementation. Elle avait toutefois demandé au propriétaire Bernard Lemay d’ajouter des mesures correctrices pour freiner davantage les sédiments, qui peuvent contenir du phosphore notamment. Cette substance est jugée nocive pour les lacs. L’accumulation de sédiments au fond des lacs accentue aussi la température de l’eau, créant ainsi des milieux propices à la prolifération d’espèces nuisibles.
Des inspections plus récentes ont conclu que les corrections effectuées par le propriétaire étaient insuffisantes pour résoudre le problème. La situation n’était pas encore conforme, car des sédiments en provenance du chantier étaient encore transportés vers le lac Memphrémagog. La Ville précise que la situation s’est cependant améliorée, mais elle n’est pas résolue à 100 %.
«On suit la situation de très près, jusqu’à ce que le chantier soit conforme à notre réglementation, assure Réal Girard, le directeur de la planification et du développement du territoire à Magog. On est proactif pour éviter que ces sédiments affectent la santé du lac et s’approchent trop des deux prises d’eau de Magog et de Sherbrooke. Le propriétaire collabore bien et nous avons confiance d’avoir bientôt un chantier conforme.»