«Allez vous faire vacciner», lance Gabrielle Dupuis, qui a été hospitalisée pendant près de deux mois à la suite de son combat contre la COVID-19

COATICOOK. Après un long combat contre la COVID-19 où elle a dû être placée dans un coma artificiel et où elle semble avoir frôlé la mort, Gabrielle Dupuis souhaite que son récit incite le plus grand nombre de personnes à se faire vacciner. «J’ai dû tout réapprendre, même des choses aussi simples et essentielles que de respirer et marcher correctement», raconte-t-elle.

Quelques heures seulement après son retour à la maison, la Coaticookoise se disait prête à livrer son histoire. «J’ai passé 47 jours à l’hôpital. Sur cette période, j’ai été dans le coma pendant deux semaines complètes. J’y suis pratiquement restée. Tous mes proches ont eu peur de me perdre. Ç’a été vraiment difficile pour eux de me voir dans cet état.»

Tout a commencé le 10 avril dernier. «J’avais pratiquement tous les symptômes de la COVID, alors je suis allée passer le test. Le lendemain, on me confirme que j’étais positive et qu’il s’agissait du variant britannique. J’ai alors commencé ma quarantaine. Dans la semaine qui a suivi, j’avais de plus en plus de difficulté à respirer. J’avais même pris les pompes pour l’asthme de mon conjoint. Ça m’aidait au départ à reprendre mon souffle, mais ma situation s’est tellement détériorée que cette technique ne fonctionnait plus.»

Un appel à un médecin a suffi pour que Gabrielle se rende à l’hôpital. «On m’a admise à l’unité COVID, à l’Hôtel-Dieu, à Sherbrooke. J’y ai passé quelques journées avant d’être transférée aux soins intensifs, où on a débuté mon intubation.»

Cette situation a perduré pendant deux semaines. Le conjoint de Mme Dupuis, Christian Tremblay, se rappelle des difficiles moments. «Son statut était très précaire, raconte celui qui a également contracté la COVID, mais avec des symptômes plus légers. Le médecin m’a même dit à quelques reprises que je devrais dormir avec le téléphone au cas où le pire arriverait. Quand t’entends ça, tu te sens pas mal mou, disons.»

«Ç’a pris pas mal de temps avant que j’émerge de mon coma, explique-t-elle. Quand je me suis réveillée, je ne pouvais même plus bouger. J’ai paniqué. J’avais aussi de la difficulté à parler. Ç’a pris une semaine avant que ma voix ne revienne. J’ai aussi perdu 22 livres en masse musculaire. J’ai dû tout réapprendre, que ce soit marcher, me lever et même manger. La première fois que je me suis levée debout, j’ai braillé comme un bébé. Même chose quand j’ai fait mes premiers pas. Ce processus a été très long.»

De retour à la maison depuis le 25 mai, Gabrielle Dupuis devra maintenant être suivie en physiothérapie par des spécialistes du CLSC.

APPEL À LA VACCINATION

Si son histoire touche une seule personne et qu’elle changeait d’idée par rapport à la vaccination, cela en aura valu la peine, croit Gabrielle Dupuis. «Allez vous faire vacciner. Je ne pourrai jamais le dire assez. J’espère que les gens comprendront que cette maladie est bien réelle et qu’elle peut s’en prendre à des gens qu’on connaît», lance-t-elle.

Et pour la principale intéressée, la vaccination fonctionne. «On en a la preuve à la maison. Les parents de Christian demeurent avec nous, dans leurs espaces bien à eux. Trois semaines avant qu’on n’attrape le virus, ils se sont fait vacciner. On a eu des contacts avec eux et l’une de mes filles a même faits du casse-tête en étant assez proche d’eux [les membres de la famille ne savaient pas alors qu’ils avaient contracté la maladie]. Tout le monde à la maison a été testé positif, sauf mes parents. Voilà donc ce qu’il faut retenir. La vaccination fonctionne.»