Alcool au volant: les conducteurs déjà surveillés au maximum par la Régie de police de Memphrémagog

ALCOOL. Il ne faut pas s’attendre à de grands changements sur le territoire de la Régie de police de Memphrémagog (RPM), malgré l’entrée en vigueur de nouvelles dispositions au Code criminel qui permettent dorénavant aux policiers d’exiger un échantillon d’haleine sans motif raisonnable. C’est du moins l’avis du lieutenant Sylvain Guay. Depuis le 18 décembre dernier, un agent de la paix peut demander à tout conducteur, qu’il intercepte légalement, de se soumettre à l’appareil de détection approuvé. Ce test, qui peut se faire sur le bord de la route, permet de savoir si la personne a de l’alcool dans son organisme et indique, par le fait même, si le taux est supérieur à la limite permise. Il s’agit d’un premier contrôle avant l’utilisation, si nécessaire, de l’alcootest qui détermine avec précision le taux d’alcool dans le sang du conducteur. Ce test se fait, quant à lui, au poste de police. Selon le lieutenant Guay, il est faux de prétendre que ce changement à la loi amènera les policiers à soupçonner tous les automobilistes en matière de facultés affaiblies. «On ne se servira pas de ce nouveau pouvoir pour faire souffler n’importe qui pour n’importe quoi. Les gens en règle ne verront aucune différence et même s’ils sont soumis à un test d’haleine, ça dure à peine deux minutes de plus qu’une intervention normale. Ce n’est pas très intrusif, comme certains le prétendent.» Aux yeux du policier, ce sont surtout les conducteurs éméchés qui risquent d’avoir plus de difficulté à s’en sortir indemne avec cette modification à la loi. Il pense notamment aux jeunes soumis à la règle du zéro alcool. Toutefois, le lieutenant Guay s’attend à ce que le nombre d’arrestations pour cette infraction criminelle demeure similaire, du moins, sur le territoire de la RPM. «La Régie est déjà réputée pour s’attaquer de front à l’alcool au volant. Le monde le sait qu’à Magog, les chances sont grandes de se faire prendre.  C’est pour cette raison que je dis que la nouvelle loi ne changera pas grand-chose pour nous. On ne peut pas chasser plus les conducteurs dangereux que c’est le cas actuellement», conclut-il.